13 Avr 11 Bass Drum Of Death – « GB City »
Album
(Fat Possum)
11/04/2011
Garage rock
Ils ont à peine de la barbe et voudraient ressusciter un par un les rockeurs qui ont un jour – ou toujours – éveillé l’esprit rebelle de leurs pères. Comme de nombreux autres avant eux, les Bass Drum Of Death ne sont que deux mais font plus de bruit que les autres, et régurgitent avec « GB City » toute la culture musicale dont ils semblent avoir été gavé depuis leurs tous premiers pas d’êtres humains sur cette Terre. Le paternel fan des Stooges doit y trouver une certaine fierté, tout comme Jay Reatard qui, bien planqué dans sa tombe, doit apprécier la relève.
Car aucun doute, ces deux branleurs tout droit venus du Mississipi ont ça dans le sang. Notamment ce guitariste aux cheveux longs, petit surdoué du rock n’roll qui, après avoir passé trois ans à travailler chez Fat Possum, y sort un premier album entièrement écrit, composé et enregistré par ses soins. En effet, avant de s’offrir l’aide d’un batteur (Colin, ndr) doté d’une frappe de mule qui aille comme un gant à ses morceaux, le bonhomme s’est enfermé seul dans une cave et, avec quelques éléments de batterie, une guitare, un micro et un ordinateur, a érigé onze titres en solitaire pour faire – volontairement ou non – de ce « GB City » un des albums garage rock les plus frais et intéressants que le genre ait croisé ces derniers temps.
Sorte de Black Box Revelation à l’américaine (les excellents « Get Found » et « Young Pros »), puisant généreusement des années 50 (« Heart Attack Kid ») jusqu’aux Ramones (« Religious Girl ») en passant même par quelques pointes à la Jerry Lee Lewis, le duo défend pendant une bonne demi heure et sans temps mort (à l’exception du central « Spare Room ») un son cru et sans fioritures qui n’invente rien certes, mais qui a le mérite de défoncer la gueule du colosse de voisin à votre place: le genre de truc qui sert pas à grand chose mais qui fait du bien (« Nerve Jamming », « GB City »). Tout comme ces lyrics qui défoulent, sortis de l’imaginaire de l’impertinent John quand il rêve de sexe avec une bonne soeur (« Religious Girl »), ou qu’il aborde la drogue, le vol ou la dépression d’un point de vue qui n’appartient qu’à lui. Reste que cet alignement de clichés sur le papier font de ce disque un véritable must have pour tous les amoureux de rock n’roll.
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