13 Sep 12 Band of Horses – « Mirage Rock »
Album
(Columbia)
17/09/2012
Pot pourri indie
Il y a de moins en moins de doutes à ce que tout le charme de Band Of Horses se soit envolé le jour ou Bridwell a décidé de ne plus tenir seul les rennes de la composition. « Infinite Arms » a beau avoir permis au groupe de passer un cap significatif en termes de popularité, il est évident que tous ceux qui étaient venus à lui auparavant, séduits par la force émotionnelle de la voix de son frontman comme des mélodies de son rock lo-fi, ne s’y sont pas retrouvés. La faute à cette approche nouvellement démocratique qui, volontairement ou non, a frappé Band of Horses du sceau d’un certain classicisme américain dans laquelle sa magie a fini par se noyer, n’ayant plus à offrir que quelques coups d’éclat isolés, quand ses deux premiers albums brillaient sans interruption.
Si l’espoir de ré-entendre battre le coeur de Band of Horses régnait encore à l’annonce de ce « Mirage Rock », la linéarité et le peu d’originalité de « Knock Knock » – premier single de l’album dévoilé – le faisaient voler en éclat pour laisser place à une évidence: le groupe n’a fait que reprendre les choses là ou il les avait laissées, en continuant de perdre pied dans une bassine d’influences assez remplie pour lui assurer d’écorcher la cohérence de l’opus. Et malheureusement, entre les velléités FM des crotteux « How To Live » et « Electric Music » que Bridwell n’aurait certainement jamais signé seul bien qu’il n’ait jamais caché son affection pour la country, et quelques titres trop confortablement installés dans leur boiserie (« Shut-In Tourist », « Dumpster World » malgré son milieu rock, « Everything’s Gonna Be Undone »), les signes d’inquiétude ne manquent pas.
Pourtant, « Mirage Rock » n’est pas condamné à n’être qu’une illusion. Dans un dernier soupir, il fait rugir deux des meilleures soufflantes électriques jamais signées par Band of Horses (« A Little Biblical » et « Feud »), et offre à Ben Bridwell quelques occasion de prouver que la finesse, la mélancolie, et l’invariable émotion qui l’habitaient quand il évoluait à la juste croisée des chemins n’ont pas été définitivement étouffées par le collectif. En cela, « Slow Cruel Hands Of Time », « Long Vows » et le magnifique « Heartbreak On The 101 » sauveront non seulement « Mirage Rock » des eaux, mais nous laisseront également dans notre certitude qu’un groupe n’existe pas sans leader. Si Ben Bridwell, aussi doué et charismatique qu’il est, ne le comprend pas rapidement, il ne nous restera plus qu’à caresser l’espoir d’un album solo qui aurait toutes les raisons d’être.
En écoute intégrale
David
Posted at 15:45h, 19 septembreAlbum insipide et ennuyeux. On sentait déjà dans le dernièr album que ça ne partait pas dans le bon sens. Là c’est confirmé, Band of Horses nous fait de la soupe… 🙁