Bad Pelicans – ‘Eternal Life Now’

Bad Pelicans – ‘Eternal Life Now’

Album / Geographie / 24.02.2023
Noisy post-punk

Découvert en 2018 avec Best Of, un premier album qui déroulait un registre punk garage plutôt maitrisé, les Bad Pelicans ont rapidement repris leur envol ensuite pour se rapprocher de la nuée de formations post punk tombant du nid sans discontinuer. Alors, après deux années manifestement passées à se chercher, le trio parisien signait l’EP Underground armé de quatre titres transitionnels car on ne peut plus perfectibles, mais définitivement annonciateurs de ce qui allait suivre.

Car c’est bien Eternal Life Now – nouvel album enregistré à Seattle avec Dylan Wall – qui apporte son lot de réponses, et qui place le curseur sur la réelle identité musicale du groupe. Ainsi, si le caractère noise punk de Bad Pelicans se lisait jusque-là en filigrane, il sert de liant tout au long de ces onze titres partagés entre élans mélodiques naturels donc convaincants, et une tension aussi froide que sombre trop souvent forcée pour être audible. Car, si Paris et ses entournures no wave ouvrent les hostilités avec une efficacité que l’on retrouvera plus tard sur I’m Fly, l’album devient rapidement pénible de par son recours quasi systématique à cette intensité à outrance qui fait mouche en live (Dance Music, Supercop).

Un constat qui ne fait que se renforcer à l’écoute de morceaux dont on ne sait plus s’ils se démarquent parce qu’ils sont réussis ou parce qu’ils font office de vraies bouffées d’oxygène (Flex Hang 4), mais aussi de véritables tubes dès lors que les parisiens assument leur penchant pop. En attestent Best Friend et 2 Kool 4 The Wavepool, tout aussi denses mais frappés de refrains imparables prouvant que Bad Pelicans est capable de beaucoup plus d’équilibre au sein même de ses compositions. Puis il y a ce final éponyme aussi inspiré que surprenant, entrecoupé d’une valse bruitiste en guise de long break. Parce qu’elle ose et emballe à la fois, cette digne conclusion vient compléter le tableau et faire tomber le couperet : c’est bien quand il cède aux sirènes de la pop tout en arpentant des chemins plus escarpés mais moins assourdissants que Bad Pelicans est le plus intéressant. Confirmation au prochain épisode ?

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A ECOUTER EN PRIORITE
Best Friend, 2 Kool 4 The Wavepool, Home, I’m Fly, Eternal Life Now


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