27 Sep 24 SWIRLS – ‘Top Of The Line’
Album / Howlin Banana – A Tant Rêver du Roi / 04.10/2024
Indie rock
Il y a de cela cinq ans, on avait laissé Von Pariahs à son apogée, avec un dernier album, Radiodurans, qui amenait enfin les nantais à passer un cap et afficher une personnalité telle qu’ils envoyaient littéralement valser les étiquettes de genre pour se concentrer sur leur propre registre électrique. On se disait alors qu’après avoir trop longtemps bégayé son rock, le groupe était enfin sur la voie de la reconnaissance, comme enfin récompensé de toute sa tenacité. Et patatras… Une poignée d’années plus tard, on ne retrouve plus chez Swirls que quatre des six membres de la formation à ronger baguettes et médiators, prêts à écrire une nouvelle page de leur longue amitié et bien décidés à pimenter cette seconde aventure commune.
Sam Sprent, Guillaume Cibard, Hugo Allard et Théo Radière n’ont pas repris les choses là ou ils les avaient laissées. Loin de là : chacun a abandonné son instrument de prédilection, avide de renouer avec les frissons de son adolescence. Ainsi poussé par un vent de fraîcheur et l’excitation de la première fois, Swirls s’est montré rapidement productif. Un premier morceau est composé, suivi d’autres tout aussi représentatifs d’une passion immodérée pour le rock n’roll – celui des nineties avant tout – qu’on le qualifie de post punk ou de garage.
Un set se dessine alors, tout comme le tracklisting de ce Top Of The Line enregistré en live en studio, à Rennes, en seulement trois jours : rien de tel pour sonner authentique au possible et rappeler que, si les quatre ne sont pas plus familiers que ça avec leurs instruments, l’expérience et les automatismes sont capables de faire des miracles. Porté par son inspiration, en faisant fi des références qui pourraient s’échapper de son répertoire et rallier les fans de Parquet Courts, Eddy Current Suppression Ring voire The Strokes à sa cause, Swirls lâche prise et avance au gré de ses envies. Avec une homogénéité remarquable, ce premier album aligne une dizaine de titres aussi rugueux que mélodiques et spontanés, sans véritables coups d’éclat qui auraient certes pu servir son relief général mais qui auraient pu tout autant déprécier le reste. Un signe de talent, clairement, de régularité, sans aucun doute, mais aussi d’une maturité durement acquise qui finit par enfin porter ses fruits. N’est plus paria qui croyait l’être.
Photo : Gregg Bréhin
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