11 Jan 13 ASAP Rocky – « Long Live ASAP »
Album
(RCA)
14/01/2013
Hip hop
Avec « Good Kid, m.A.A.d City« , Kendrick Lamar fut sans aucun doute le rappeur le plus acclamé de 2012. Ce premier album en major lui a permis de concilier succès commercial et critique, faisant même écrire à certains que l’on tenait ici un classique digne de l’âge d’or, capable de concurrencer sans mal les Nas et les N.W.A d’antan. Face à cette aura si exclusive, ayant peur de ne récolter que des miettes, ASAP Rocky repoussa une fois de plus sagement son « Long Live ASAP », premier opus pour le compte de la grande industrie, chargé de donner toute la mesure de son talent après qu’il ait passé toute une année à jouer les seconds rôles luxueux, que ce soit aux côtés d’Usher ou en incarnant Kennedy dans un clip de Lana Del Rey.
A l’arrivée, « Long Live ASAP » est un album réussi, parfois maladroit, et à d’autres moment égocentrique, reflet d’un gamin qui peut désormais tout s’offrir. Pour preuves, des featurings et des choix de producteurs totalement dispersés, seulement régis par l’envie d’aligner les beaux et gros noms. On retrouve donc Clams Casino (responsable des plus beaux titres d’ASAP) sur deux productions dont le superbe « LVL », Hit Boy (« Niggas In Paris », le single « Goldie »), Dangermouse et son indie-hop sur « Phoenix », et enfin Skrillex le villain sur « Wild For The Night ».
Au sein de cette nébuleuse, « Long Live ASAP » apparaît comme un album sans véritable attache, représentatif de ce hip hop décentralisé qui, à l’heure d’internet, a depuis un moment inversé ses pôles pour accoucher d’une carte d’identité plus insondable que jamais. Malgré cet état de fait, l’album parvient à se doter petit à petit d’une personnalité fragile tant s’y mêle jusqu’à la fin la scène codéinée de Houston, comme quelques vapeurs new-yorkaises que le jeune rappeur de Harlem semble plus prompt à introduire que par le passé (la boucle de « 1 Train » et sa cohorte de rappeurs).
Au final, c’est dans ses extrêmes, dans cette volonté de réunir l’EDM de Skrillex et les platines de Hit Boy qu’il faut aller chercher l’identité de cet album définitivement ancré dans son époque. Entre les deux, se creuse une faille où les différentes influences qui composent « Long Live ASAP » s’infiltrent pour tisser un opus où la maladresse de certains choix se révèle au moins aussi importante que la pertinence de certains autres. On appelle ça la jeunesse.
asap rocky
Posted at 12:46h, 09 avrilJolie album franchement ses sons sont tout bonnement étonnant sur plusieurs points :
– ASAP Rocky nous fait un album avec des collaborations avec Kendrick Lamar, Guccimane, et en plus, le nouveau clip avec skrillex est extrêmement bien travaillé, je trouve c’est un bon titre de la part de A$AP Rocky.
On se fait plaisir sur cet album, dessus il envoi des phrases, qui font mal. On avait attendu longtemps c’est vrai mais au final c’est un très bel album
Merci.