28 Oct 10 Andreya Triana – « Lost Where I Belong »
Album
(Ninja Tune)
23/08/2010
Soul
Ça y est, Ninja Tune s’est mis à la soul, l’un des rares styles qui manquaient à son catalogue. Et le label ne fait pas semblant puisqu’il donne une chance méritée à Andreya Triana en lui offrant son véritable baptême discographique. En effet, avant cela, la belle nous avait enchantés à travers deux premiers EPs, deux petites pépites soulful entourées de versions acoustiques ensorcelantes et de remixes bien sentis, servis par les producteurs pointus Bibio et Mount Kimbie. Sans jamais percer, la jeune femme pétillante enchaînait seulement jusque là les petits boulots peu honorables, ouvrant quelques parenthèses occasionnelles pour collaborer avec Flying Lotus, Mr Scruff, Theo Parrish ou Bonobo. Justement, c’est après l’avoir efficacement sollicitée sur son fabuleux dernier album « Black Sands » que ce dernier lui propose un échange de bons procédés en produisant son disque, l’asseyant par la même occasion sur une catapulte, histoire de la propulser vers sa vraie destinée: la chanson.
Sincère, naturelle, émouvante?… On aurait pu vous résumer cet album en trois adjectifs et s’en aller. « Draw The Stars » est une discrète entrée en matière où un timide xylophone sert de fil de vie à sa voix plaintive. Paradoxalement, cette soul sonne poussiéreuse mais incontestablement nouvelle, comme ce premier single éponyme, l’organique « Lost Where I Belong » qui brise définitivement la glace. Elle confirme ses talents de songwriter sur « A Town Called Obsolete », une pièce pop et jazzy qui continue de marquer des points. Logiquement admettons-le, Andreya ne fera pas mieux que ces trois premiers titres. Néanmoins, elle affiche un grand potentiel et écrit un album homogène, rempli de chansons auxquelles on s’attache après plusieurs écoutes. C’est le cas de « Daydreamers » qui s’endort dans une pièce vide pour mieux rêver en silence, de « Far Closer » où elle s’improvise crooneuse, du sexy « Something In The Silence » qui Rn’Bise un peu l’ambiance, ou du funk peinard de « Up In Fire ». Il n’y a qu’à la voir en live où elle affiche un sourire indélébile, communique avec son public et l’emballe par la seule force de ses cordes vocales. Charmant reflet de cet opus.
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