Alias & Tarsier – “Plane That Draws a White Line”

Alias & Tarsier – “Plane That Draws a White Line”

Plane That Draws a White Line[Maxi]
19/09/2006
(Anticon/Differ Ant)

Sans être la référence Anticon la plus mémorable, la dernière sortie de Alias en compagnie de Tarsier avait fait plutôt bonne impression, poussant le californien à dévoiler un peu plus sa capacité à adapter sa musique à son collaborateur. Si on préfère son travail en solo, là ou sa musique parle d’elle-même et laisse sa douce et sombre mélancolie agir, on ne reste cependant pas insensibles à l’arrivée de ce “Plane That Draws a White Line”, maxi tiré du récent “Brookland Oaklyn”

Pour l’occasion, Alias balance un contenu aguicheur: le titre phare déjà présent sur l’album, trois inédits et cinq remixes. Passons donc rapidement sur le premier et sa couleur electro folk, pour nous attarder sur la partie inédite de ce disque. “Nocturnal Eye” prend une allure minimaliste, laissant doucement s’installer les nappes atmosphériques d’Alias ouvrant la voix à la douce voix de Tarsier et à un beat soudainement plus appuyé; “9:24 Cigarette” en est le reflet quasi identique, avec une ligne de basse supplémentaire apportant plus de rondeur au titre. Puis, c’est sur un clin d’oeil à Sole que débute “Sleepy”, plus hip hop, plus affirmé et paradoxalement plus planant, certainement l’un des meilleurs moments de ce maxi

Passons aux remixes. Alors que nous nous étions habitués à l’ambiance plutôt relaxante de ce disque, Boom Bip arrive comme un chien dans un jeu de quilles, remixant “Plane That Draws a White Line” auquel il assène une rythmique rapide, blindée de synthés, oxygénée par quelques breaks sauvant cette prestation d’une bien mauvaise techno. Un faux-pas bien vite rattrapé par les rythmiques ultra-légères, fines et bondissantes de Christ Red Shift sur le flottant “Rising Sun”, annonçant une suite toute aussi intéressante. Avec Neotropic d’abord, apportant un peu de mélodies, de guitare sur le long “5 Year Eve” (huit minutes!); Odd Nosdam ensuite et sa patte dub, oppressante, légèrement barrée désormais bien connue. À noter que les possesseurs de la version CD auront, en bonus, le titre “Dr C” remixé par Healamonster, compagnon de longue date de Tarsier, pour un remix en version electro pop qui sied évidemment plus à la demoiselle, ici comme chez elle

Ce maxi vient donc compléter l’album d’une très belle manière. Pas de réelle surprise donc, si ce n’est la petite déception quant à l’apport de Boom Bip. Les sensibles au “Brookland Oaklyn” apprécieront mais les sceptiques n’en seront pas plus convaincus, notamment à cause du côté soporifique et très répétitif de Tarsier. Du coup, on aimerait qu’Alias revienne un peu seul…

Achetez sur :

  • Achat sur Amazon
  • Achat sur ITunes

Pas de commentaire

Poster un commentaire