13 Fév 06 Aceyalone – « Magnificient City »
[Album]
13/02/2006
(Decon/Nocturne)
Avouez que l’affiche est plutôt belle et alléchante! À ma droite, Aceyalone, membre des légendaires Freestyle Fellowship, de Project Blowed, adepte du hip hop west coast jazzy, et auteur d’un des meilleurs albums de hip hop américain, le fameux « Book Of Human Language ». À ma gauche, RJD2, producteur désormais reconnu, affilié au crew Def Jux (Aesop Rock, El-P, Cage…), membre de Soul Position avec son compère Blueprint, et géniteurs de deux albums salués unanimement par la critique, « In Horror » et « Since We Last Spoke ». Voilà deux figures de la scène hip hop US qui, ensemble, promettent de faire des étincelles
Et l’osmose ne tarde pas à se faire entendre. « All For U » ouvre le bal dans une ambiance chère au producteur de Philadelphie, à savoir des versions toujours très colorées soul/funk, riches en groove, en cuivres et incroyablement emballantes. Du même type, « Cornbread, Eddy And Me », « Fire » dans un genre plus disco, ainsi que les plus sombres et electro « Mooore » et « Supahero » ne font pas redescendre l’attention et laissent penser que « Magnificient City » risque bien de tenir toutes ses promesses. Pourtant, cette première ligne droite avalée goulûment, l’enthousiasme redescend clairement avec un passage à vide provoqué par quelques titres mous, sans véritable intérêt et donc un brin barbants (« High Lights », « Solomon Jones », « Caged Birds », « Junior »), seulement rattrapés en fin d’opus par un très bon et rockisant « Heaven », un non moins indispensable « Here & Now » et un original « A Beautiful Mine »
Une petite majorité de titres seulement répondant aux attentes, la déception est quand même au rendez-vous à l’écoute de ce « Magnificient City » qui promettait pourtant de s’attribuer sans contestation possible la place d’un des albums les plus réussis de cette nouvelle année. Si ces deux univers réunis s’entendent merveilleusement à plusieurs reprises, trop de morceaux encore trahissent un léger manque d’inspiration voire même une certaine inadéquation. « Magnificient City » est donc un album trop irrégulier pour égaler les prestations solo de chacun de ses deux géniteurs, mais n’en reste pas moins une référence conseillée pour tous les adeptes de ces deux Messieurs…
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