Les concerts à ne pas manquer au Cabaret Vert 2023

Les concerts à ne pas manquer au Cabaret Vert 2023

Comme tous les ans à la mi-août, le festival Cabaret Vert – évènement associatif et indépendant – attire tous les regard du quart Nord-Est de l’Hexagone, voire au-delà. Ainsi, du 16 au 20 août prochains, les 125 000 festivaliers attendus, réunis à Charleville-Mézières autour de la culture, de l’engagement écologique et de l’art de vivre ensemble, se verront une nouvelle fois offrir une programmation de belle facture sur des scènes toujours mieux intégrées à la nature environnante. Du plaisir pour les yeux et pour les oreilles donc pour le spectateur qui trouvera forcément de quoi satisfaire ses goûts au fil des cinq jours.

Du rock ? Turnstile, Amyl & The SniffersSleaford ModsDITZViagra BoysGilla Band, Dropkick Murphys, The Psychotic Monks font déjà chauffer les amplis. Du rap ? Tous les représentants francophones – de Damso à Lomepal, en passant par PLK et Dinos – ont répondu présents, à l’instar des légendes Cypress Hill et de quelques ovnis comme Clipping à découvrir absolument sur scène. Et s’il en faut encore, reggae, electro et chanson française ne seront pas en reste.

Toutes les infos ainsi que la programmation complète sont à retrouver ci-dessous sur le site du festival. En attendant, Mowno y va de sa sélection des concerts à ne surtout pas manquer cette année.

SÉLECTION

TURNSTILE
JEUDI 17 AOÛT

Il faut bien que cela arrive au moins une fois par génération. Dans le fatras de guitares rugissantes et rageuses qui constitue la scène hardcore, un nom émerge et brise le prisme du genre. C’est arrivé avec Fugazi. C’est arrivé avec Rage Against The Machine. C’est arrivé avec Refused. C’est arrivé avec At the Drive-In. Et c’est encore arrivé avec Turnstile. Avec son groove chargé et ses entournures pop qu’il partage avec The Armed, le groupe de Baltimore a livré Glow On en 2021 : un album devenu immédiatement une référence pour le présent et l’avenir du hardcore mélodique. Un sommet en apparence, mais qui n’était en fait qu’une rampe de lancement permettant au groupe de continuer à déverser des hymnes délivrés entre caresses et rugissements.

AMYL & THE SNIFFERS
JEUDI 17 AOÛT

Comfort to Me, le dernier album d’Amyl and the Sniffers sorti en 2021, retentit encore deux ans plus tard, et l’on imagine toujours le groupe australien en train de s’amuser dans un pub au plancher collant où l’on sert des pintes et où l’on regarde du rugby à la télévision. Mais Amy Taylor, qui pourrait bien être la meilleure chanteuse de rock actuelle, n’hésite pas à démentir cette théorie sur Security : ‘Je ne cherche pas les ennuis, je cherche l’amour‘. Un discours ferme et un petit cœur sensible pour asseoir la légende punk du quatuor de Melbourne, encore courte mais qui a déjà fait transpirer les salles de concert du monde entier.

DITZ
JEUDI 17 AOÛT

DITZ compose un rock post-punk avant-gardiste en jouant avec des pédales d’effets, influencé par le post-hardcore et le noise rock des années 80 et 90. Talent émergent du Festival de Glastonbury et habitués du Green Man Rising, le quintet s’est déjà produit plusieurs fois à travers le Royaume-Uni et le continent européen. Considéré par Joe Talbot d’Idles comme le meilleur groupe de Brighton, sinon du monde, DITZ joue avec un ADN grunge, névrotique et bruyant, décliné au fil de concerts sauvages ayant largement contribué à sa réputation. The Great Regression, sorti l’an dernier, a été acclamé par la presse internationale, et élu parmi les meilleurs albums de 2022 par vos humbles serviteurs.

VIAGRA BOYS
VENDREDI 18 AOÛT

Viagra Boys est un phénomène à part. Punk dans l’âme et dans son exécution, le groupe suédois saupoudre son rock de funk, de jazz, de spoken word, et de pop de façon à le rendre imprévisible. Capable d’habiter la scène comme personne, l’extravagant Sebastian Murphy est un frontman de la trempe des Joe Talbot et Amy Taylor : qu’on adore ou qu’on tique sur son groupe, il marque les esprits. 

GILLA BAND
VENDREDI 18 AOÛT

Gilla Band a abordé son 3ème album comme un défi sculptural : s’attaquant au post-punk comme s’il s’agissait d’un bloc de roche calcaire, le groupe l’a façonné avec des ciseaux, des maillets et des marteaux, dans un style qui a beaucoup d’imitateurs, mais peu de créateurs. Dans les pédales de Most Normal, on sent une ambition qui ne suit pas les manuels ou les références directes. Dara Kiely, son chanteur, dit que leurs influences incluent ‘tous les groupes mentionnés par James Murphy dans Losing My Edge‘. A cela s’ajoutent les derniers sons de Low, toute la no wave, PiL, la hard techno, A Flock of Seagulls, Earl Sweatshirt et, bien sûr, Sonic Youth.

THE PSYCHOTIC MONKS
DIMANCHE 20 AOÛT

Dans un univers souvent clinique, où bruits et sons se mêlent à la façon d’un alliage entre organisme et artifice, la proposition de The Psychotic Monks bouscule, fascine, questionne, percute et bouleverse. Qu’est-ce qu’être un groupe de rock aujourd’hui, et comment ne pas en répéter éternellement les mêmes codes et clichés, souvent toxiques ? Chez eux, le son est brut, direct, massif, abrasif et sans concession, en accord avec le tournant opéré par les arrangements et l’orientation plus électronique de leur nouvel album, Pink Colour Surgery, véritable épopée sonique inspirée par la musique concrète et les pionniers de la musique électronique. Plus question ici de tergiverser ou de se perdre dans des narrations parfois plus théoriques que pratiques, désormais tout chez les parisiens est droit, précis, chirurgical. (Camille Tardieux – Mowno)

PLAYLIST

AFTERMOVIE 2022

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