
13 Jan 23 En pole pour 2023 – Les jeunes groupes qui pourraient marquer l’année
Douze mois se présentent de nouveau à nous jusqu’aux prochains bilans traditionnels de fin d’année. Douze mois pendant lesquelles vont s’enchainer les sorties d’albums, certaines attendues et d’autres plus surprenantes. Pour ne pas tomber totalement des nues, Mowno a ressorti ses radars et a sélectionné une poignée de groupes dont le premier album ne devrait logiquement pas laisser indifférent en 2023. On reparle dans un an.
TRAMHAUS

La relation de cause à effet des confinements a beau être un sujet on ne peut plus essoré, l’enfermement des années passées aura bel et bien contribué à la créativité et la productivité de nombre de groupes de rock. A leur naissance même dans le cas de Tramhaus, soit cinq amis réunis par leur amour du post punk, comme par leur volonté respective de s’en aller arpenter des chemins musicaux plus éloignés. Auteur début 2022 de deux premiers titres pour le moins convaincants, le quintet est ensuite revenu battre le fer pendant qu’il était encore chaud avec un nouvel Ep bardé d’une certitude : celle qu’on n’a pas fini d’entendre parler de ces bataves aussi énergiques qu’inspirés.
HUMOUR

On a beau chaque jour se rapprocher de l’extinction du revival post punk en cours, les nouveaux talents d’outre-Manche continuent de s’amasser au portillon. C’est en Ecosse, du côté de Glasgow, que Humour tente d’abattre ses propres cartes et d’apporter un peu de neuf au genre, notamment avec une approche du chant on ne peut plus libre. Avec Pure Misery, premier Ep sorti en novembre dernier et faisant suite à une poignée de singles annonciateurs, le groupe lorgne certes Viagra Boys voire parfois Fontaines D.C., mais possède ce petit quelque chose à lui qu’il devra prochainement entretenir et cultiver tout au long d’un premier album chargé de valider des premiers mois excitants.
CUCAMARAS

Parmi les nouveaux arrivants anglais, on trouve Cucamaras au blase particulièrement trompeur tant on ne trouve chez lui ni chaleur cuivrée, ni mouvements chaloupés. À la place, des textes aussi clamés que chantés, sur des compositions efficaces, linéaires et tendues. Avec Soft Soap, son premier Ep sorti en 2022, le groupe entérine peut être déjà sa future évolution : celle d’une formation qui choisit finalement de ne représenter aucune chapelle, pour mieux digérer et parfaitement recracher tout ce qui fait aujourd’hui le sel du rock anglais. L’avenir le dira, et ça tombe bien : un premier album devrait logiquement voir le jour en 2023.
MANDY, INDIANA

À l’image de Mandy, Indiana, Manchester voit naitre quelques groupes à l’approche avant-gardiste et expérimentale. Bien qu’enveloppé d’une esthétique toute particulière, le groupe – qui assume ses influences post punk ou no wave, et cite Gaspard Noé parmi ses références cinématographiques – a des idées. Et des bonnes. En attestent Bottle Episode ou Alien 3, tubes en puissance dont les mélodies, l’urgence, les arrangements, et la singularité retiennent immanquablement l’attention. Poussé par une mécanique sans pitié, et porté par le chant en français de Valentine Caulfield, Mandy, Indiana pourrait bien faire parler la poudre cette année.
HALLAN

Avec son premier Ep Reporting Live From The Living Room Floor, Hallan est entré sans frapper dans la cour des grands du post punk. Entre idées politiques et critiques de société jamais dénuées d’humour, le groupe opte avant tout pour un répertoire basé sur le rythme, avec toujours le petit truc qui lui évite de tomber dans l’écueil de la répétition, et des lignes de basse invitant illico aux déhanchements. Mais, à l’instar de celle de Yard Act, la musique de Hallan n’est pas légère pour autant : en attestent les derniers titres du Ep qui laissent penser que la carte de la mélancolie pourrait aussi être jouée à plusieurs reprises au fil d’un premier album attendu.
FOLLY GROUP

Originaire de l’Est de Londres où il a bénéficié d’un fervent soutien underground, Folly Group s’est fait remarquer en 2022 avec un deuxième Ep sorti chez Technicolour, sous-label de Ninja Tune. Bordé de sonorités électroniques, son post punk – évoluant quelque part entre Shame, Squid et Black Country New Road – débite ses vérités pessimistes avec désinvolture au point d’en faire un des ambassadeurs les plus sombres de la scène actuelle : une recette qui n’a pas manqué de convaincre médias et musiciens influents. Désormais sûr de sa créativité comme de sa maitrise technique, Folly Group est fin prêt pour poursuivre son ascension.
EGYPTIAN BLUE

Issu du berceau post punk qu’est devenu Brighton, Egyptian Blue – revendiquant des influences allant de Gang of Four à Foals en passant par Preoccupations, Talking Heads ou Wire – cumule les singles depuis de longs mois. Auteur d’un premier Ep en 2019 sur Yala! Records (label de Felix White des Maccabees), le quatuor devrait logiquement lui offrir une suite plus conséquente cette année. Pourvu qu’on y retrouve l’intensité, l’efficacité mélodique, le côté instinctif et parfois expérimental déposés telles de belles promesses par ces premiers titres.
Welcomeulm
Posted at 20:38h, 17 janvierA quand les playlists Deezer incluse dans les articles ?
Sinon super job !!