
13 Déc 24 BILAN 2024 – Les meilleurs albums et morceaux de l’année
50
TYLER, THE CREATOR
Chromakopia
Une fois encore, Tyler, The Creator refuse de se laisser aller à la paresse et de souscrire aux formules mercantiles de la fast-music, avec un nouvel album qu’on sent profondément vital pour lui.
49
THE WAEVE
City Lights
Ce nouvel album voit sa richesse mélodique enveloppée de sonorités ciblant subtilement le tout début des années 80, ce qui a l’avantage de le doter d’une personnalité singulière, séduisante dans son étrangeté.
48
KING HANNAH
Big Swimmer
Avec Big Swimmer, King Hannah, habitué à évoluer dans une intériorité troublée, s’est confronté au lointain, aérant son propos pour acquérir la dimension d’universalité qui lui faisait défaut jusqu’alors.
47
ELIZABETH VOGLER
Les Mains Tordues
Qu’est-ce que la voix ? Jusqu’où peut-elle être liée à nos émotions ? C’est par ces questions que pourrait débuter l’écoute de ce premier disque intense et envoûtant où la voix, reine, domine l’espace et le temps.
46
FATHER JOHN MISTY
Mahashmashana
Le lyrisme nappé de désinvolture de Father John Misty, qui confinait à l’arrogance, avait besoin d’un coup de génie pour qu’on puisse utiliser ce mot sans sourciller. Nous y sommes : Mahashmashana est, de bout en bout, une réussite totale.
45
MANNEQUIN PUSSY
I Got Heaven
I Got Heaven réussit l’exploit d’avoir encore plus d’influences et de genres qu’il n’y a de sociaux-traîtres au sein du PS : punk hardcore pour une descente d’organes express, ballades pop, riot grrrl… Indispensablement fun et sexy.
44
OSEES
Sorcs 80
SORCS 80, le nouvel album des Osees, ne serait pas forcément un événement en soi si son processus créatif n’était pas complètement inédit pour eux, toujours avides de nouvelles expérimentations, et non des moindres.
43
RANK-O
Monument Movement
Avec son art des retournements de situations, ses structures labyrinthiques, ses gimmicks enjoués et ses hooks entêtants, Monument Movement – le nouvel album de Rank-O – déborde de brillantes idées mélodiques et de rythmiques qui font mouche.
42
THE JESUS LIZARD
Rack
The Jesus Lizard signe un retour en grandes pompes avec cet album aussi immédiat que soigné jusque dans ses moindres détails. Les quatre démontrent ici qu’ils sont encore capables d’offrir une musique toujours aussi puissante et intense.
41
FAT DOG
Woof.
Délirant, remuant, combinant déclarations ésotériques, énergie punk, autotune, beats électro monstrueux et sonorités orientales festives, l’album passe les traditions musicales à la moulinette pour mieux signifier à l’époque son absurdité.
40
NICK CAVE & THE BAD SEEDS
Wild God
Libéré, délivré. Du deuil de ses fils, de ses idoles, de lui-même. À mi-chemin entre le Prince des Ténèbres et la Reine des Neiges, Nick Cave revient avec ses Bad Seeds pour un dix-huitième tour de piste, cinq ans après Ghosteen.
39
DUSTER
In Dreams
Depuis sa reformation en 2018, Duster démontre régulièrement qu’il n’a pas volé son statut de légende de la scène slowcore des 90s. In Dreams, son dernier album en date aux textures proprement envoûtantes, en est une preuve de plus.
38
WAND
Vertigo
Un album du vertige, qui nous désoriente aussi bien extérieurement qu’intérieurement, et qui offre le plaisir rare, ambigu, mais essentiel de la fluctuation.
37
GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR
No Title As 13 February…
Possible œuvre transitoire, ce nouvel album marque peut-être le début d’une nouvelle phase pour le collectif, où d’autres directions plus intimes pourraient être prises.
36
AMYL AND THE SNIFFERS
Cartoon Darkness
Les Australiens nous livrent un troisième album plus nuancé où la ballade mélancolique et le groove léché côtoient l’odeur de bière et le bikini fluo.
35
XIU XIU
13 » Frank Beltrame…
Xiu Xiu lance une invitation à le rejoindre dans sa folie créatrice, destructrice, pour placer l’expérience qui en découle au-dessus de tout ce qui se fait en indie ces temps-ci.
34
DIIV
Frog In Boiling Water
L’impression générale que laisse Frog In Boiling Water, dernier album de DIIV, est celle d’un bloc antagoniste, fait de puissance et d’analgésique, où les claques se succèdent.
33
THE HARD QUARTET
The Hard Quartet
Un supergroupe peut parfois éviter automatismes et écriture plan-plan. Malkmus, Sweeney, White et Kelly retrouvent ici la fougue de leurs années de jeunes loups indie.
32
BILL RYDER-JONES
Iechyd Da
Artiste complet, chanteur, multi-instrumentiste, producteur… Depuis qu’il navigue en solitaire, Bill Ryder-Jones n’a jamais été aussi musicalement épanoui.
31
VAMPIRE WEEKEND
Only God Was Above Us
Oubliez la hype deux petites secondes. Avec son cinquième album, Vampire Weekend atteint la densité et la prestance qui lui faisait encore défaut jusqu’ici.
30
BEING DEAD
Eels
Angularités et harmonies, douceur et nervosité : les Américains puisent dans ce que tous les genres électriques des soixante dernières années ont eu de meilleur à offrir.
29
MJ LENDERMAN
Manning Fireworks
Même si la qualité de Boat Songs s’estompe quelque peu ici, Manning Fireworks reste un des plus beaux albums folk de l’année. Un simple amour de passage ?
28
LA FLEMME
La Flemme
La Flemme déboule sans crier gare avec un premier Ep garage rock à l’énergie juvénile si contagieuse que l’on jurerait, en l’écoutant, d’avoir à nouveau vingt ans.
27
JESSICA PRATT
Here In The Pitch
En vingt-sept petites minutes, Jessica Pratt érige une montagne de douceur et de sensibilité. Here in the Pitch est un véritable bijou subtil de folk psychédélique.
26
CHARLI XCX
Brat
Le meilleur de la dance ou de la French touch est ici réactualisé, revitalisé. Mais c’est surtout la touche Charli, son énergie et sa sensibilité de millennial girl, qui fait de Brat un véritable phénomène. ‘Bumping that’ for sure.
25
THE CURE
Songs of a Lost World
Si c’est la fin d’un monde, la fin d’une ère peut-être, ce n’est certainement pas la fin des Cure. Parfois décevant, souvent envoûtant, le traitement ne fait que commencer : voilà un disque qui ne peut laisser de marbre.
24
CATCHY PERIL
Disco Sucks
Catchy Peril parvient à faire de sa musique un champ des possibles où se côtoient l’évidence pop, l’attraction disco et la virulence punk, et où souffle ce vent fort qui nous fait accepter et désirer la réalité.
23
MOLOCH/MONOLYTH
How Strange It Is…
Comme si la magie n’avait pas déjà assez opéré en 2019, Moloch/Monolyth porte le coup de grâce tout au long d’un nouvel album qui ne sait pas choisir entre rock et folk, entre fougue et fragilité.
22
GURRIERS
Come And See
Nouveau phénomène dublinois, Gurriers n’a rien à envier à ses aînés de Gilla Band ou Fontaine D.C. Et la dimension cathartique de son premier album dépasse toutes nos attentes et plus intimes espoirs.
21
AND SO I WATCH YOU FROM AFAR
Megafauna
Megafauna, le nouvel album de And So I Watch You From Afar, s’inscrit comme le mieux produit, le plus abouti, le plus créatif et le mieux arrangé des irlandais. Leur plus belle oeuvre en somme.
20
AMEN DUNES
Death Jokes
Death jokes est un album créant un mouvement intérieur, animant la confusion et les contradictions pour en extraire des émotions qui oscillent entre cimes et gouffres, entre mort et rires, entre chaos et groove.
19
MEATBODIES
Flora Ocean Tiger Bloom
Loin de s’apitoyer sur leur sort et leurs déboires passés, les Meatbodies livrent un album fort en caractère où ils laissent parler toute leur créativité. Sans conteste l’un de leurs meilleurs albums à ce jour.
18
W!ZARD
Not Good Enough
W!ZARD n’est jamais là où on l’attend. ‘Virage en épingle’ est un terme bien plat pour décrire les multiples retournements de situation opérés au sein de Not Good Enough, son premier véritable album.
17
MEMORIALS
Memorial Waterslides
Expérimental, Memorials semblait devoir restreindre son public à quelques amateurs d’art rock exigeants, pourtant cet album a les qualités qui devraient lui faire entrouvrir les portes d’une reconnaissance plus large.
16
ADRIANNE LENKER
Bright Future
Adrianne Lenker fait coexister le positif et le négatif, dans un jeu d’opposition merveilleux qui conduit Bright Future à son ambition : rayonner autant que possible sur un futur bien terne.
15
NICK WHEELDON & FRIENDS
Make Art
Face à la réalité, deux choix possibles : l’affronter ou la fuir. Et c’est dans cette ambivalence que s’inscrivent les morceaux de ce disque poignant, à la fois brut et sans concession.
14
GRANDADDY
Blu Wav
Un grand disque qui renoue avec les plus beaux du genre. Ceux d’Elliott Smith, de Sufjan Stevens ou, bien-sûr, de Neil Young. Des songwriters maudits aux punks repentis, légendes mortes ou vivantes, mais avant tout nos plus intimes amis.
13
IDLES
Tangk
Idles cherche encore de nouvelles voies, se remet en question, alterne passages obligés et chemins de traverse. Et très souvent, les anglais trouvent de l’or sous leurs doigts sales et agités. Et si c’était véritablement l’amour qui les faisait tenir aussi longtemps ?
12
PORCELAIN
Porcelain
Porcelain semble pieds et poings liés au post hardcore de la fin des nineties. Une inclinaison old school qui rend sa musique immédiatement familière pour les fans de Unwound, Fugazi, Drive Like Jehu, Portobello Bones, Sleeppers et Reiziger.
11
MOUNT EERIE
Night Palace
On arpente les 26 titres de Night Palace comme on gravirait des montagnes russes, oscillant entre les douces ballade ouatées et les hurlements et distorsions cathartiques. L’un des meilleurs albums au sein d’une discographie qui n’a rien d’anecdotique.
10
GEORDIE GREEP
The New Sound
Si une partie des fans de black midi risque d’être fortement décontenancée par l’extravagance de l’écriture et des compositions de Geordie Greep, The New Sound est un concentré d’audace sans compromis.
9
LYSISTRATA
Veil
Avec Veil, Lysistrata étend largement son terrain de jeu. Avec une empreinte de folk mélancolique, des rafales de grêle abrasives et même une touche d’electro rock, le trio ne se met aucune barrière et se laisse porter par ses nombreuses influences musicales.
8
CINDY LEE
Diamond Jubilee
Patrick Flegel (ex-Women), avec son alter-ego drag queen, a gardé de ses années noise et post-punk le goût des riffs anguleux et entrelacs sophistiqués, apportant une dimension supplémentaire et abrasive à la lumineuse simplicité de ses chansons.
7
BEAK>
>>>>
Beak> écrit une nouvelle page de son histoire en marge des standards de son époque, pour se concentrer sur ses propres démons et continuer d’explorer l’étendue de ses dimensions, à la fois psychédéliques, électroniques et profondément ludiques.
6
THE SMILE
Wall of Eyes
Wall of Eyes, peut-être moins fougueux, énergique, politique et schizophrène que son prédécesseur, porte ici très loin ses nouvelles compositions en les inscrivant définitivement comme de nouveaux classiques de la formation.
5
BRYAN’S MAGIC TEARS
Smoke & Mirrors
Un album qui a le pouvoir magique de faire éclater de la couleur un peu partout autour de nous, métamorphosant toutes nos sensations pour qu’elles deviennent plus légères et euphorisantes. L’idée d’un Autumn of love est devenue contre toute attente possible.
4
CHAT PILE
Cool World
Un jalon définitif, sec, violent, méchant dans la discographie de Chat Pile. Toutes les portes qui devaient être enfoncées l’ont été avec ce nouvel album. Et dehors, il y a un monde merveilleux qui s’étend, rempli de tout un tas de petites saloperies à aller déterrer.
3
BETH GIBBONS
Lives Outgrown
Beth Gibbons envoie balader l’électronique, le restreignant à des fins purement ornementales, pour se concentrer sur des territoires acoustiques bouleversants et ainsi nous livrer une puissante déclaration d’amour à la vie et aux forces de la nature.
2
FONTAINES D.C.
Romance
Fontaines DC pouvait donner l’impression d’être passé en mode conquête du monde. Sans doute que le marketing de Romance affiche clairement cette ambition, et pas toujours avec le meilleur goût, mais son contenu, bien que s’essoufflant par endroits, révèle l’absolue intégrité artistique de leurs auteurs. En laissant de côté la réflexion sur son identité irlandaise pour s’ouvrir à une méditation exigeante et douloureuse sur son rapport au monde d’aujourd’hui, le groupe a acquis une universalité qui, plutôt que de le rendre superficiel – comme pourrait le laisser penser l’intégration à leur musique d’éléments électroniques, clairement pop ou issus du hip hop – l’impose comme essentiel.
1
COILGUNS
Odd Love
Efficace mais subtil, évident mélodiquement mais imprévisible dans ses brusques changements de braquets stylistiques, Coilguns souffle ici le chaud et le froid avec un indéniable brio, magnifié par une production et un mix à la fois profonds et limpides. Là vers les hauteurs stratosphériques du The Shape of Punk to Come de Refused, ici dans des élans épiques façon At The Drive-In, portant un propos forcément sombre sur nos sociétés autoritaires et superficielles, Odd Love transcende tous les codes du post-hardcore, voire parfois les dépasse. Les suisses voient désormais les choses en grand, et se donnent les moyens de creuser les détails afin de rendre leur musique incontournable.
Thomas
Posté à 18:29h, 16 décembreJ’aurais intégré au Top 2024 les Libertines, the Vaccines, Justice, Darksoft, Brigitte Calls me baby et Ezra Collective 🙂
Simon
Posté à 09:51h, 23 décembreJ’aurais mis Chris Cohen, et très très haut.
Mais bon les gouts et les couleurs 😉
sergito
Posté à 11:05h, 23 décembreBonjour,
Superbe playlist, toutefois j’ai remarqué un souci de « vaisselle » avec la piste 12 ou ce n’est pas la bonne « porcelain » là c’est Moby qui a été mis à la place!
my_forbidden_glam
Posté à 16:03h, 26 décembrepas de cumgirl8 ??? 🙁