
04 Avr 25 5 groupes à ne pas manquer au Out Of The Crowd Festival 2025
Quand, en 2004, le collectif Shalltot a sonné la première édition du festival Out Of The Crowd, atteindre les deux décennies d’existence relevait d’un doux rêve pour les musiciens passionnés qui le composent. C’est pourtant bien son 20ème anniversaire que tous ont fêté l’an passé, faisant de l’évènement un rendez-vous incontournable pour tous les passionnés de musiques indie. Obsédé par la promotion d’artistes émergents et de groupes indépendants rattachés aux esthétiques rock, electro, indie, pop, shoegaze et noise, le festival promet chaque année à son public des concerts mémorables, et 2025 ne fera pas exception à la règle. Fort d’une programmation qui donne littéralement le tournis, le Out Of The Crowd – sans conteste l’équivalent luxembourgeois de notre Levitation France – a en effet convié cette année de véritables pointures d’hier (Karate), d’aujourd’hui (Bambara, Peter Kernel) et de demain (Gurriers, Big/Brave, Marathon…), sans omettre la scène locale que Waffle Killers et Ultranothing se chargeront de représenter. Mowno a fait le tour du propriétaire et vous soumet cinq concerts à ne surtout pas manquer tant, le 19 avril prochain, ils secoueront la Kulturfabrik par leur énergie ou leur émotion.
BAMBARA
(USA / Rock)
Il est toujours frappant d’observer la musique d’un groupe se mouvoir vers de nouveaux territoires à mesure de ses albums. Les Américains de Bambara sont un parfait exemple de ce processus, à la différence qu’eux y apposent une ambition toute autre : celle de créer, plus qu’une signature sonore, un monde vivant, peuplé de leurs textes et de leurs mélodies. Chaque disque agit comme un ensemble d’esquisses qui viennent enrichir et détailler cet univers imaginaire parfois lugubre, souvent brutal. Avec Birthmarks, son dernier album produit par Graham Sutton (Bark Psychosis), le trio nous ouvre de nouveau les portes de ses paysages gothiques, au travers de dix titres pour autant d’atmosphères.
DEADLETTER
(UK / Indie post punk)
Formé en 2019, Deadletter se distingue par son énergie brute, ses textes engagés et son mélange de punk, de funk et d’influences post-punk. Porté par la voix charismatique de Zac Lawrence, le groupe s’attaque à des thèmes sociaux et politiques avec une intensité saisissante. Sa musique rappelle des formations comme The Fall ou Gang of Four, avec des lignes de basse entraînantes et des cuivres percutants. Deadletter s’est imposé sur la scène indépendante grâce à des performances live explosives et des morceaux marquants, comme Fit for Work et Hero. En constante ascension, les anglais sont aujourd’hui considérés comme l’une des formations les plus prometteuses du post-punk moderne.
GURRIERS
(IRL / Post punk noise)
C’est avant que la pandémie nous tombe sur le coin de la gueule que Gurriers est né. En piochant à la fois dans le post punk, le noise rock et le shoegaze, le quintet irlandais a réuni toutes ses armes les plus affutées pour faire de chacun de ses concerts une performance explosive. Sur les traces de leurs concitoyens de Fontaines DC, Gilla Band, et The Murder Capital, le groupe choisit la dissonance rock n’roll qui ne manquera pas de convaincre les fans des groupes suscités, tous rodés aux soirées dangereuses.
MARATHON
(NL / Indie post punk)
Marathon est né à Amsterdam avec le post punk dans une main, le shoegaze dans l’autre, et le noise rock sur la tête. Entre ces ces trois sommets d’influences, le quintet manie l’énergie et l’émotion avec la plus grande habileté. Riffs abrasifs, rythmes frénétiques, intensité live captivante… Une formule simple mais efficace qui devrait être confirmée ce printemps prochain avec un premier album intitulé Fading Image : un voyage appelé à plonger l’auditeur dans les complexités de l’existence moderne.
KARATE
(USA / Indie jazz)
À la fin des années 90, fort de trois premiers disques imparables avant qu’il n’ouvre trop grandes les portes à ses élans jazz, Karate fut de ces musiciens ayant démontré avec un talent incommensurable – et au fil de compositions accessibles sur la forme mais plus complexes sur le fond – que la scène emo-rock pouvait recéler de fantastiques songwriters. Disparu en 2005 après que son frontman Geoff Farina ait cédé à ses problèmes d’audition, le groupe est réapparu récemment à l’occasion d’une tournée de réformation durant laquelle il n’a jamais été trahi par le moindre signe du temps passé.

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