Putain déjà – Cypress Hill fête les 25 ans de ‘Black Sunday’

Putain déjà – Cypress Hill fête les 25 ans de ‘Black Sunday’

Que ceux qui l’ont vécu se remémorent un instant le début des années 90, quand la fusion du rock et du hip hop mixait les communautés pour mieux soulever toute une génération. Coincée entre le 1992 du Check Your Head des Beastie Boys, des premiers albums de House of Pain et Rage Against The Machine, et le 1994 de Ill Communication comme du Born Dead de Body Count, l’année 1993 permettait également à ce crossover de se distinguer, grâce notamment à la mythique bande originale du film Judgement Night, mais aussi à l’explosion de Cypress Hill, auteur d’un Black Sunday qui allait durablement marquer la jeunesse d’alors.

Sorti deux ans après un premier album éponyme qui – grâce au tube How I Could Just Kill a Man – avait déjà introduit les californiens parmi les acteurs hip hop les plus incontournables de ce début de décennie, Black Sunday enfonçait le clou pour de bon, bien aidé par une poignée de hits qui, encore aujourd’hui, résonnent comme des hymnes générationnels. I Wanna Get High, I Ain’t Goin’ Out Like That, Insane In The Brain, When The Shit Goes Down et Hits From The Bong étaient incontestablement de ceux-là, vite adoptés qu’ils furent par les aficionados indécis de rap et de rock, mais surtout par les adeptes de substances illicites issus de toutes les classes sociales.

Parce que si Cypress Hill a fait son succès grâce à l’efficacité et l’énergie se dégageant indiscutablement des productions de Muggs comme du flow inimitable de B-Real, c’est surtout en se faisant l’ambassadeur de la légalisation du cannabis (jetez un oeil au livret du disque si vous en avez l’occasion) que le trio de Los Angeles a dépassé le simple cadre musical, au même titre que Rage Against The Machine dont le discours politique a pu (r)éveiller certaines consciences quelques mois auparavant. C’est d’ailleurs aujourd’hui l’image la plus inaltérable que conservent les trois californiens alors que la suite de leur discographie – si ce n’est quelques étincelles isolées – s’est trop souvent appliquée à l’auto-parodie. Ce qui finit de faire de Black Sunday un des albums les plus classiques et indispensables, non seulement des années 90 mais aussi de toute l’histoire du hip hop. Ecoute intégrale à l’occasion de son 25ème anniversaire.

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