La Route du Rock 2016 – 10 groupes à ne pas manquer

La Route du Rock 2016 – 10 groupes à ne pas manquer

Du 11 au 14 août prochain, La Route du Rock secouera Saint Malo pour la 26ème fois de son existence. Et comme toujours, se succéderont sur ses scènes quelques représentants de la crème musicale actuelle, groupes confirmés ou non. Au programme de ce cru 2016, Belle & Sebastian viendra y souffler ses vingt bougies, le retour des excitées de Savages, la classe internationale des Tindersticks, les dinguos de Battles qui n’en finissent plus de soulever les foules, la rencontre au sommet qu’est Minor Victories (composé de membres de Slowdive, Mogwai et Editors), mais aussi les immanquables Suuns, Kevin Morby, Fat White Family, Sleaford Mods, Ulrika Spacek ou l’indétrônable Colonie de Vacances, pour n’en citer qu’une partie. Fidèle à sa réputation, La Route du Rock restera encore pour tous les amoureux de musique – un poil exigeants – un rendez vous incontournable de cet été. Mowno vous détaille ce qu’il ne faudra surtout pas manquer. Toutes les infos supplémentaires sont disponibles sur le site officiel du festival.

LA COLONIE DE VACANCES
Jeudi 11 août – Nouvelle Vague

Réunir quatre groupes pour les faire jouer en même temps ? C’est l’idée un peu folle de La Colonie de Vacances qui regroupe quatre fleurons du rock bruitiste et expérimental français : Papier Tigre, Electric Electric, Pneu et Marvin. Avec un dispositif quadriphonique inédit, le public se retrouve au centre de l’installation et perd ses repères habituels, les groupes jouant simultanément ou séparément. Longue performance de plus d’une heure, les onze musiciens nous emmènent dans un véritable maelström sonique. Enfin une colonie de vacances qui vous laissera que de bons souvenirs.

BATTLES
Samedi 13 août – Scène du Fort

Avant même les premières notes, on aperçoit sur scène cette cymbale installée très haut au dessus de la batterie, véritable promesse des tourbillons sonores à venir et qui est presque devenue l’identité visuelle de Battles. Car c’est sûrement là que réside son génie : avoir réussi à rendre charnelle et jouissive une musique a priori complexe et cérébrale, qualifiée par défaut de math-rock. La formation new-yorkaise poursuit toujours plus loin ses expérimentations en laissant une liberté totale à chacun de ses excellents musiciens pour qui l’immobilisme n’a jamais été une option.

FAT WHITE FAMILY
Samedi 13 août – Scène du Fort

Toujours aussi affreux, sale et méchant, Fat White Family ne s’est toujours pas assagi et reste bien infréquentable. Improbable croisement entre les Cramps (pour leur garage rêche) et The Fall (pour le nihilisme gouailleur), la bande ne fait jamais dans la dentelle. Succédant au bien nommé ‘Champagne Holocaust’, le second album ‘Songs for our Mothers‘ (les pauvres…) paru en début d’année enfonce le clou (rouillé forcément) et parvient à être encore plus brut, sauvage et désespéré. Et on ne parle même pas des concerts où l’adjectif chaotique est un euphémisme…

THE FIELD
Samedi 13 août – Scène des Remparts

Depuis plus de dix ans, The Field fait partie des figures majeures du prestigieux label allemand Kompakt. Installé à Berlin, Axel Willner, qui se cache sous le nom de The Field, possède déjà une belle discographie avec cinq albums (sans compter les nombreux EPs) dont le dernier, ‘The Follower’, est paru au printemps. Installé à Berlin, le producteur suédois compose une  techno martiale, plutôt sombre, qui se développe dans de longs morceaux addictifs. Aussi influencé par le shoegaze, l’électronicien n’hésite pas à incorporer des nappes aériennes et montées bruitistes dans ses compositions terriblement dansantes.

SLEAFORD MODS
Dimanche 14 août – Scène des Remparts

Comment faire du punk sans utiliser d’instruments ? Facile, diront les deux lads de Sleaford Mods.  Il suffit de lancer une boucle électronique bien violente sur un laptop et de s’emparer du micro. Ce qui est plus difficile, c’est de trouver les mots justes et d’avoir le sens de la formule de Jason Williamson. Témoin de son époque, le chanteur dépeint une Angleterre sans fard faite de bière tiède, de petits matins blâfards et de désillusions, crache sa bile contre la société britannique conservatrice et ses injustices sociales. Et que fait son acolyte Andrew Fearn pendant ce temps-là ? Il danse autour de son laptop bien sûr.

MINOR VICTORIES
Vendredi 12 août – Scène du Fort

Parler ici de ‘supergroupe’ n’est pas éxagéré : Minor Victories est en effet la rencontre magique entre Rachel Goswell de Slowdive, Stuart Brainwaithe de Mogwai, Justin Lockey d’Editors et James Lockey de Hand Held Cine Club… Rien que ça ! Loin d’être une victoire mineure, cette collaboration est une belle réussite où les talents de chacun s’additionnent pour créer une œuvre dense et fascinante. Chant éthéré, guitares mordantes, nappes synthétiques et batterie puissante se mélangent parfaitement. Cette première date française pour le collectif britannique est tout simplement immanquable.

SUUNS
Samedi 13 août – Scène du Fort

Jusqu’où iront Suuns ? À l’écoute de ‘Hold/Still‘, leur troisième album sorti au printemps sur Secretly Canadian, la question mérite d’être posée tant les Montréalais repoussent encore une fois les limites de leur univers apocalyptique. Toujours plus radical et expérimental, le groupe continue d’explorer les zones les plus distordues et sombres de l’indie-rock en piochant allègrement dans le krautrock et les musiques électroniques. Le résultat ? Des morceaux labyrinthiques, soniques, parfois étouffants mais toujours prêts à exploser. Suuns ne ressemble définitivement à personne et c’est tant mieux.

TINDERSTICKS
Samedi 13 août – Scène du Fort

Après vingt-cinq ans d’existence, le plus distingué des groupes britanniques a publié son dixième album ‘The Waiting Room’ en début d’année sur City Slang. Passés maîtres dans l’art de mettre le spleen en musique, les Tindersticks arrivent toujours à toucher la corde sensible avec une classe affolante et une élégance rare. Quelques notes de guitares égrainées, des touches de piano éffleurées et surtout la voix toujours plus sépulcrale de Stuart Staples suffisent à créer des chefs-d’œuvre intimistes aux ambiances crépusculaires, entre pop baroque et rock en clair-obscur.

ULRIKA SPACEK
Samedi 13 août – Scène des Remparts

Lors d’une soirée berlinoise, en apercevant une guitare, deux amis décident de monter un groupe, choisissent son nom et le visuel de la pochette dans la foulée. Pourquoi se compliquer la vie et perdre du temps ? Ces deux Anglais (bientôt rejoints par trois autres musiciens) forment donc Ulrika Spacek. Deux ans plus tard, le groupe londonien sort son premier disque intitulé ‘The Album Paranoia‘, mélange abouti de noise, shoegaze et de krautrock. Il évoque une rencontre improbable entre Sonic Youth et Can où les guitares distordues se mélangent à des rythmiques métronomiques.

SAVAGES
Dimanche 14 août – Scène du Fort

Entre Savages et Saint-Malo, c’est tout simplement une belle histoire d’amour. Révélé en 2012, le groupe ouvre le festival avec une fougue incroyable et surprend tout le monde avec son post-punk furieux. En 2015, les Londoniennes reviennent pour dévoiler leurs nouveaux titres et livrent un des concerts les plus mémorables de l’édition, laissant le public totalement abasourdi. Avec la sortie tant attendue de ‘Adore Life’, leur second album en janvier, 2016 est bien l’année de la consécration : un succès toujours grandissant, des concerts incandescents. Et tout ça sans jamais avoir renié sa radicalité ni ses idéaux originels.


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