29 Juin 18 Rock en Seine 2018, 10 concerts à ne pas manquer
Attendu de pied ferme comme tous les ans par les festivaliers d’Ile de France et d’ailleurs, Rock en Seine lâche enfin l’intégralité de sa programmation 2018, éclectique comme à son habitude. Saint Cloud accueillera donc quelques têtes d’affiche (Justice, PNL, Post Malone, Thirty Seconds To Mars, Liam Gallagher, Charlotte Gainsbourg…), quelques groupes plus susceptibles de satisfaire la frange plus pointue du public (les incontournables BlackStar, Idles, Insecure Men, Bonobo, The Black Angels…), forcément une poignée de revenants (Die Antwoord, Fat White Family…), ainsi que quelques découvertes histoire d’en repartir plus riche qu’on y sera arrivé. Comme d’habitude, Mowno vous donne quelques conseils pour ne pas vous exclure des discussions enthousiastes du lendemain, et plus précisément les 10 concerts qu’il ne faudra assurément pas manquer.
Vendredi 24 août – 17h50 – Scène Cascade

Assez rare en France, Dirty Projectors présentera son nouvel et neuvième album Lamp Lit Prose à sortir en ce 13 juillet chez Domino. Successeur d’un opus éponyme paru l’an passé, marqué par la rupture amoureuse entre le multi instrumentiste David Longstreth et l’ancienne membre du groupe Amber Coffman, il affiche une vitalité retrouvée, à base de pop ensoleillée et avant gardiste qui n’aura aucune peine à trouver quelques âmes réceptrices au sein du Domaine de St Cloud.
Vendredi 24 août – 23h15 – Scène Industrie

Ne demandez pas à Carpenter Brut de choisir entre electro et métal… Parce que c’est bien la particularité de ce français secret et mystérieux qui, alors qu’il vient de sortir son premier album, parcourt le monde pour le défendre. Inspirée par l’esthétique des films d’horreur et des années 80, inscrite non loin de la French Touch 2.0 qui s’employait déjà à ramener les rockeurs sur le dancefloor, sa musique va faire goûter son efficacité au public parisien.
Samedi 25 août – 18h45 – Grande Scène

Avec pas moins de cinq albums sortis en 2017, pas de doute que les australiens de King Gizzard & The Lizard Wizard auront encore de quoi défendre leur statut de locomotive de la scène garage psyché actuelle. D’autant plus que, pour ponctuer une nouvelle performance généreuse, les bougres ne sont pas à l’abri d’aligner déjà de nouveaux morceaux, sans qu’on sache encore quelle sera leur prochaine envie. Qui sait ce qui pourrait leur passer par les doigts après avoir excellé dans le punk, le psyché, le garage, le krautrock voire le folk et le jazz ?
Samedi 25 août – 19h45 – Scène Cascade

C’est sans conteste un des événements de cette édition, plus encore pour les aficionados de hip hop qui verront deux figures – Mos Def et Talib Kweli – leur rappeler le mythique album qu’ils ont sorti ensemble avant de développer leurs carrières solo respectives. C’était il y a 20 ans tout juste quand, à l’ère de l’incontournable label Rawkus Records, le hip hop indépendant redoublait d’inventivité pour l’époque. Accompagné d’un backing band, le duo signera assurément ses plus grands classiques.
Samedi 25 août – 19h45 – Scène Bosquet

Difficile de croire que ces mélodies sucrées et doucement naïves proviennent de l’un des esprits les plus barrés de Fat White Family. C’est pourtant vrai. Guitariste édenté et songwriter en chef du gang londonien, Saul Adamczewski est aussi l’un des deux cerveaux du projet Insecure Men, qu’il mène avec l’un de ses anciens copains de classe, Ben Romans-Hopcraft (lui-même à la tête du groupe Childhood). Sonorités exotica, glam, pop synthétique et bricolages faits maison font un des moments les plus attendus du festival.
Samedi 25 août – 21h45 – Scène Bosquet

Après une première apparition remarquée en 2014, alors qu’il était considéré par tous comme un des plus grands espoirs du rock anglais, Fat White Family est de retour à Saint Cloud pour tenter de faire encore mieux. Emmené par son charismatique leader Lias Saoudi, le combo partagera également son psychédélisme découvert à l’occasion de son deuxième album Songs For Our Mothers, dont on devrait avoir droit à une suite cette année. Autant s’attendre à en avoir de premiers aperçus donc…
Dimanche 26 août – 18h45 – Scène Bosquet

Le punk anglais voit un nouveau chapitre historique s’ouvrir devant lui, sous le souffle d’une nouvelle génération principalement incarnée par Idles. Auteur l’an dernier d’un premier album abrasif qui a fait l’unanimité l’an dernier, les cinq de Bristol ont aussi consolidé leur réputation à grands renforts de concerts bouillants et bruyants, ou les messages politiques sont déclinés avec rage dans un esprit néanmoins festif. LE concert à ne manquer sous AUCUN prétexte.
Dimanche 26 août – 19h50 – Scène Industrie

Il fallait que Geoffroy Laporte se défausse de tous les marqueurs façonnant sa musique, pour qu’apparaisse sur son quatrième album son talent le plus criant : celui de bâtir des pop-songs aussi implacables que les monolithes de Stonehenge. Les huit titres de Guilty Species, son dernier album, vous plaqueront au copain de derrière, sonderont vos entrailles avant de vous relâcher hagard un dimanche soir sur les quais de la ligne 9 (ou 10) du métro.
Dimanche 26 août – 22h05 – Scène Industrie

Originaire de Brighton, mais désormais installé à Los Angeles, Bonobo a largement contribué au succès du downtempo au début des années 2000. Mais à la différence de nombre de ses collègues de l’époque restés ancrés dans leurs atmosphères apaisantes, Simon Green a su enrichir les siennes de nouvelles influences, electronica et ambient notamment, et devenir en live une des valeurs sures de la musique électronique. Auteur de Migration l’année dernière, Bonobo confortera assurément sa réputation.
Dimanche 26 août – 22h20 – Scène Bosquet

Vénéneux et sombre, psychédélique et mystique, tel est le rock de The Black Angels, plus que jamais sous les lumières grâce à un rock psyché qui ne s’est jamais aussi bien porté, et un dernier album – Death Song – innovant tout en soulignant encore et toujours les influences revendiquées par le groupe, du Velvet Underground à 13th Floor Elevators, en passant par Jefferson Airplane. Les texans ne décevant jamais en concert, c’est les yeux fermés qu’on prend d’ores et déjà rendez vous avec eux. Et la transe.
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