Primavera Sound 2018, 10 concerts qui vont vous envoyer en orbite

Primavera Sound 2018, 10 concerts qui vont vous envoyer en orbite

De 8000 spectateurs venus assister à 19 concerts en 2001, aux 208 000 et 280 artistes comptabilisés l’an dernier, le Primavera Sound de Barcelone a connu une croissance fulgurante qui en a fait un des festivals les plus attendus chaque année dans le monde. Attaché à sa programmation mélangeant artistes de la scène indépendante à d’autres bien établis, l’événement a toujours su mixer les genres, avec une préférence historique pour le rock et la pop. Et c’est bien ce qui a pu laisser pantois ses plus fidèles festivaliers à l’annonce du line up de cette année.

Car si Nick Cave, The National, The War On Drugs, Lift to Experience, Father John Misty, Ariel Pink, The Breeders ou Ty Segall viendront brandir bien haut les guitares; si A$AP Rocky, Mogos, Madlib, Vince Staples, Tyler The Creator représenteront l’habituelle minorité hip hop; et si Art Ensemble of Chicago, Oumou Sangaré, ou Nils Frahm se chargeront d’incarner les aliens de l’affiche; cette édition 2018 étonne en laissant une place importante à la musique électronique. Surprenant quand on sait que le Sonar – festival très majoritairement electro – se tiendra quelques semaines plus tard au sein de la capitale catalane.

Beaucoup de représentants rock absents malgré une actualité débordante, et encore moins de reformation événementielle comme le passé a déjà pu en servir… Une tentative d’évolution donc, couplée à la volonté de l’organisation de représenter largement la gente féminine. A ce titre, pas de doute que Bjork, Jane Birkin, Charlotte Gainsbourg, Fever Ray, Lykke Li, Lorde, Ibeyi, ou Warpaint seront les plus suivies. Tout comme les Shellac, Beach House, Slowdive, Mogwai ou Deerhunter qui, en faisant du Parc del Forum un passage obligé de chacune de leurs tournées, ont su fidéliser leur public local.

Bref, si les festivaliers avide de performances rock n’roll restent sur leur faim à l’annonce de cette nouvelle salve ne comptant pas moins que 192 artistes, il y aura encore de quoi faire durant ces trois jours passés à Barcelone. Et il y aura surtout quelques concerts à ne manquer sous aucun prétexte. Notamment ceux qu’on vous liste ici.

SELECTION

DEAD CROSS – Samedi 2 juin

Avec Mike Patton (Faith No More, Fantomas), Dave Lombardo (Slayer) et Justin Pearson (The Locust) dans ses rangs, Dead Cross s’élève cette année comme LE rendez vous incontournable pour tous les aficionados de punk, de hardcore, de noise et de grindcore, déjà convaincus par un premier album éponyme sorti il y a quelques mois chez Ipecac. Une explosion programmée, qui pourrait provoquer quelques remous sur les bords de la Méditerranée.

DEERHUNTER – Samedi 2 juin

La dernière fois que Deerhunter a foulé le sol du Primavera, le groupe a donné deux concerts, dont un pour remplacer Band of Horses en urgence. Les deux fois, la troupe de Bradford Cox a fait forte impression. Attendu après l’été, le nouvel album du combo d’Atlanta promet de surprendre selon les dires de ses géniteurs. Son retour cette année sera donc très certainement l’occasion de découvrir ce qu’il nous prépare jusque là trop discrètement.

FATHER JOHN MISTY – Vendredi 1er juin

Depuis I Love You Honeybear en 2015, Father John Misty avance au rythme d’un album par an, sans jamais cesser d’accumuler de nouveaux fans. Auteur de prestations aussi drôles que charismatiques, ce crooner des temps modernes sait tirer toutes les ficelles pour embarquer ses fidèles, dans une petite salle comme dans les plus grands festivals. Il s’apprête à en faire la démonstration le jour de sortie de son nouvel album.

IDLES – Vendredi 1er juin

Depuis la sortie de son album Brutalism en début d’année, Idles remet véritablement les pendules à l’heure. Armé de son punk noise tranchant et de sa gouaille bien anglaise, le quintet de Bristol n’a cessé de se distinguer depuis à grands coups de concerts chaotiques et généreux, qui laissent autant d’acouphènes que d’étoiles dans les yeux. On met un (gros) billet sur le fait qu’ils seront cette année la révélation du festival. On en reparle au retour.

JON HOPKINS – Samedi 2 juin

Cinq ans après Immunity qui avait contribué à démocratiser sa musique, Jon Hopkins est de retour avec un nouvel album hérité de ses expériences méditatives comme des états de transe par lesquels il est passé durant le processus de composition. Slalomant entre techno, soli de piano, et ambient psychédélique, cette nouvelle salve du producteur parviendra sans mal à apprivoiser la nuit catalane.

LIFT TO EXPERIENCE – Samedi 2 juin

Il y aura finalement bien une reformation en 2018 à Primavera : celle de Lift to Experience. Si le groupe n’a sorti qu’un seul album (The Texas-Jerusalem Crossroads en 2001), ça aura suffi à Josh T.Pearson et sa bande pour laisser une trace indélébile de leur passage sur la scène rock, et plus particulièrement post rock. Mogwai aura cette année de la concurrence en termes de mur du son.

MADLIB – Jeudi 31 mai

Lancé à tout vitesse vers la reconnaissance de toute la sphère hip hop dès la sortie de The Unseen de Quasimoto, Madlib est toujours considéré comme un des acteurs les plus incontournables du rap indépendant. Le californien n’a pas son pareil dès lors qu’il s’agit de marier hip hop, jazz, electro et tout autre style musical lui tombant sous la main. Un dj set qui restera certainement un grand moment.

NICK CAVE & THE BAD SEEDS – Jeudi 31 mai

40 ans de carrière et une classe toujours aussi débordante. A la fois punk dans l’âme, poète et crooner, l’australien ne laisse jamais aucun pli à ses costards. Son dernier album Skeleton Tree, écrit suite au décès de son fils, fait néanmoins tomber son masque de rock star pour sonner l’heure des douloureuses confessions, loin des artifices. Émotion en perspective.

TY SEGALL – Vendredi 1er juin

Qui a déjà assister à un concert de Ty Segall, et plus encore à celui qu’il a donné il y a tout juste deux ans lors d’un Primavera qu’il a survolé, sait que le californien reste immanquable, quelle que soit la concurrence au même moment de la nuit. Avec une discographie longue comme le bras, l’Ange Blond a largement de quoi enchainer les tubes, bien entouré par un groupe au sein duquel l’osmose est totale.

THE WAR ON DRUGS – Jeudi 31 mai

A l’image de ce qu’il avait proposé sur la scène Pitchfork lors de son dernier passage dans l’antre du Parc, The War On Drugs diffuse dès ses premiers accords un peu de cette magie qui ensorcèle, et vous agrippe du premier au dernier morceau. C’est tout le talent d’Adam Granduciel, plus évident que jamais sur A Deeper Understanding, nouvel album qu’il défendra à l’occasion de ce cru 2018.


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