Playlist – Festival Restons Sérieux, la musique française à contre courant

Playlist – Festival Restons Sérieux, la musique française à contre courant

Si, ces derniers mois, la musique en France n’a pas toujours été synonyme de fête, rien a pu stopper l’incroyable élan de créativité qui a frappé sa scène indépendante. C’est ce que vient souligner le festival Restons Sérieux en convoquant sous sa bannière tous les talents qui ont récemment ravivé le lien quelque peu oublié entre la langue française et des genres musicaux un poil pointus, qu’il s’agisse de pop, de post punk, de hip hop lo-fi ou de chanson déviante. Au programme, une trentaine de concerts gratuit dans l’enceinte du Supersonic (Paris Bastille). Playlist ci-dessous et détails des artistes à ne pas manquer.


NIKI DEMILLER – Lundi 11 juillet
Il paraît que le rock’n roll est toujours une affaire de jeunesse. Niki Demiller arrive à point nommé pour en faire une jolie démonstration. Autoproclamé ‘crooner de la rive gauche’, le jeune chanteur évoque Mustang ou Katerine avec un beau bagage vintage qui devrait donner le sourire aux nostalgiques des 60’s.


STEREO TOTAL – Mardi 12 juillet
Duo à la ville comme à la scène fondé à Berlin par Françoise Cactus et Brezel Göring, Stereo Total chante en français certes mais aussi en allemand ou en japonais. Imprégné de l’héritage de Jacno et Brigitte Fontaine, le couple écrit des petites vignettes drôle et absurdes sur fond d’electro minimaliste et de post punk naïf.


SYDNEY VALETTE – Mardi 12 juillet
Je suis un enfant bourré‘, c’est lui même qui le dit (sur son album Paris). Sydney Valette, candide perdant magnifique, navigue entre chanson désenchantée et electro aux accents punk et new wave. Les fans de Daniel Darc ou Deux devraient y trouver leur compte sans peine.


JUDAH WARSKY – Mardi 12 juillet
Judah Warsky n’est pas le moins timbré de la petite famille Pan European. Son dernier EP ‘Seul’ sorti à l’automne dernier et produit par Flavien Berger est à son image : cadavre exquis de chansons tristes/gaies et cintrées, entre guitare classique et beats lof-fi.


CABARET CONTEMPORAIN – Mercredi 13 juillet
Transposer la force, la variété et l’hypnose d’un live électro avec un groupe de cinq musiciens acoustiques, c’est l’expérience que mène Cabaret Contemporain depuis quatre ans. Ce tour de force et d’adresse se joue sur des instruments (guitare, batterie, piano, deux contrebasses) préparés d’après leurs propres méthodes, et restitue l’énergie de la dance music à la sueur de leurs fronts.


MONSIEUR CRANE – Mercredi 13 juillet
Rescapé de tout ce que le monde a pu produire de mauvais, Monsieur Crane – quand il ne mène pas les ducs de Lonely Walk ou les kamikazes de Strasbourg – chante en solo (et en français) la haine et l’amour. Sûrement le plus court chemin entre Costes, Booba et Ich Bin.


SCHLAASSS – Jeudi 14 juillet
Aussi tranchant et violent que son nom le laisse supposer Schlaasss ne fait pas dans la dentelle. Le duo rap electro punk débraillé est né à Saint-Etienne et s’est déjà attiré une fan base fidèle grâce à des performances furieuses et pleines d’irrévérence.


VENTRE DE BICHE – Jeudi 14 juillet
Le futur du No Future ? Ventre de Biche est une entité noire, nihiliste qui navigue entre dégoût de soi et du monde qui l’entoure. ‘L’enfer c’est les autres’ parait-il, et l’induscasiolo-fi qui accompagne les textes accablants de Ventre de Biche en est sûrement une preuve supplémentaire.


HYSTERIE – Vendredi 15 juillet
Dernier né de la bouillonnante scène synth punk chantée en français qui gravite autour du label Le Turc Mécanique, Hystérie ne fait pas dans la dentelle. Au programme : guitares crasses et synthés sous EPO droit dans le mur.


INFECTICIDE – Vendredi 15 juillet
Formé sur un coup de tête lors d’une partie de Scrabble, le trio Infecticide est une des meilleures incarnations hexagonales de l’absurde en musique. Entre sonorités post punk, synthwavelofi et 8 bits, le groupe est un mélange improbable de Front 242 et de l’exubérance festive des Beastie Boys revue à la sauce dada. Si on y ajoute un art tout personnel du cosplay, on obtient une formation aussi abusée que désabusée, qui ne pouvait que séduire le label Da!Heard it Records.


USÉ – Vendredi 15 juillet
Nicolas Belvalette, la tête pensante derrière Usé, s’est fait connaître avec les têtes brûlées Headwar, groupe no-wave culte mais pas que. Au programme de son album sorti récemment chez Born Bad : folie percussive, noise tribale et des petits relents new wave du meilleur effet !


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