13 Juil 18 La Route du Rock 2018, 10 concerts à ne pas manquer
Pendant que certains de ses concurrents jouent l’éclectisme au risque de s’y noyer, ou l’opportunisme à toute blinde quitte à égratigner une identité durement acquise, La Route du Rock reste une nouvelle fois bien droite dans ses bottes. Si les têtes d’affiche que sont Etienne Daho, Phoenix et Charlotte Gainsbourg feront certainement débat au sein du Fort Saint Père, le reste de cette affiche 2018 devrait mettre tout le monde d’accord. De Patti Smith au Villejuif Underground, en passant par Forever Pavot, Protomartyr, Shame, Follakzoid, John Maus, King Tuff, The Black Angels, Ellen Allien ou le Brian Jonestown Massacre, La Route du Rock peut se vanter de regrouper pas mal d’artistes que beaucoup auraient aimé croiser ailleurs cet été. Mowno met l’accent sur les 10 concerts qu’il ne faudra assurément pas manquer cette année.
JEUDI 16 AOUT – LA NOUVELLE VAGUE
Dans l’ombre de Lou Reed dont il est un fan revendiqué de la musique, Ezra Furman se fait le porte parole des minorités sur fond de punk et de glam. Juif gay et queer, le chicagoan incarne l’histoire de son dernier album, celle d’un garçon habillé en jupe et accompagné d’un ange, tous deux harcelés du fait de leurs différences.
VENDREDI 17 AOUT – SCENE DES REMPARTS
Vénéneux et sombre, psychédélique et mystique, tel est le rock de The Black Angels, plus que jamais sous les lumières grâce à un rock psyché qui ne s’est jamais aussi bien porté, et un dernier album – Death Song – innovant. Les texans ne décevant jamais en concert, c’est les yeux fermés qu’on prend d’ores et déjà rendez vous avec eux. Et la transe.
VENDREDI 17 AOUT – SCENE DU FORT
Depuis sa formation à San Francisco au début des années 90, The Brian Jonestown Massacre a fait preuve d’une productivité rare, malgré d’incessants changements de personnel. Depuis toujours ambassadeur d’un rock psyché ouvert à toutes les expériences, le groupe viendra notamment défendre ses deux albums sortis cette année.
VENDREDI 17 AOUT – SCENE DU FORT
Expérimentations et improvisations ont toujours été au centre de la musique psychédélique des chiliens de Föllakzoid. Devenu une figure internationale du genre sur la foi d’une poignée d’albums enivrants, le groupe se fait le roi des boucles répétitives et cosmiques qui, loin de lasser, vous emmènent doucement mais sûrement vers la transe.
VENDREDI 17 AOUT – SCENE DES REMPARTS
Dans le sillon de Idles et Fat White Family, Shame contribue lui aussi à redorer le blason du post punk anglais. Son premier album sorti plus tôt cette année en fait clairement une des révélations rock indiscutables de cette année 2018. Et côté live, le rock des britanniques est tout aussi urgent, tendu, distordu et braillard. Sans conteste, LE concert à ne pas manquer.
VENDREDI 17 AOUT – SCENE DES REMPARTS
Foutraque et déjanté sur scène, le Villejuif Underground viendra lui aussi représenter l’écurie Born Bad avec, sous le bras, un garage mutant joué à haut volume. Emmené par l’australien Nathan Roche, le combo du Val de Marne n’est pas du genre à laisser insensible une fois la scène quittée. Les festivaliers malouins s’en verront offrir une nouvelle preuve. Sans aucun doute.
SAMEDI 18 AOUT – SCENE DES REMPARTS
Au printemps dernier, Max Clarke – alias Cut Worms – a confirmé toutes les attentes à l’occasion d’un premier album paru sur Jagjaguwar. Fortement influencé par les Everly Brothers, Buddy Holly et Les Kinks, l’américain remet au goût du jour le songwritting de l’âge d’or des sixties. Il excelle ainsi dans les balades pop aux mélodies ciselées, au chant raffiné et aux arrangements sophistiqués.
DIMANCHE 19 AOUT – SCENE DES REMPARTS
En composant The Other, son troisième album, King Tuff – déjà croisé à Saint Malo en tant que guitariste de Ty Segall – était loin de penser qu’il convoquerait l’été à ce point. Il enchaîne les tubes groovy et ensoleillés, dans un registre plus pop et psychédélique que par le passé. Si le soleil brille sur le Fort, le californien se fera l’acteur principal d’un des plus grands moments du festival.
DIMANCHE 19 AOUT – SCENE DU FORT
‘That’s the best band we’ve got in America right now‘ dit Iggy Pop au sujet du groupe de Détroit, héritier direct du punk des Stooges et du MC5. Auteur d’un quatrième album l’an passé, et d’un nouvel Ep juste avant l’été, Protomartyr va enchaîner les brûlots incendiaires, furieux et rageurs, pour clôturer cette édition sur une bonne note. Et un dernier acouphène.
DIMANCHE 19 AOUT – LA PLAGE
Forever Pavot représentera lui aussi le label Born Bad cette année à Saint Malo, mais plutôt du côté de la plage ou il trempera peut être sa pantoufle. Quoi de plus normal pour un chatentais… Expérimentations psychédéliques et compositions cinématographiques devraient sans nul doute convenir parfaitement au contexte iodé.
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