20 Sep 21 5 groupes à ne pas manquer au Levitation France 2021
Depuis sa création à Austin (Texas) en 2008 par le collectif The Reverberation Appréciation Society comprenant notamment Alex Maas de The Black Angels, le festival Levitation est devenu un rendez vous incontournable pour tous les amoureux de culture psychédélique : un succès qui n’a pas manqué d’encourager l’équipe organisatrice à exporter son image et son savoir faire, à Vancouver comme à Chicago en 2015, mais en premier lieu… en France. En effet, en 2013, Angers fut la première ville au delà des frontières d’Amérique du Nord à accueillir l’évènement, avec assez de succès pour qu’il fête cette année sa huitième édition, après s’être tu l’an dernier – comme nombre de ses homologues – en raison de la pandémie de Covid.
Fidèle à son image, le Levitation France mêle cette année encore des valeurs sûres, des groupes émergents mais aussi des découvertes. Il y a ceux qu’on pourrait désormais qualifier d’habitués : les incontournables The Liminanas heureux géniteurs d’un excellent album en compagnie de Laurent Garnier, ou Sonic Boom qui s’y produira seul, mais aussi accompagné des français de Zombie Zombie. Au rang des formations particulièrement attendues, les anglais de Shame viendront enfin défendre en France leur très recommandable Drunk Tank Pink sorti en début d’année, Mars Red Sky ne manquera pas d’honorer son statut de digne ambassadeur du stoner hexagonal, tout comme les toulousains de Slift capables de tenir la dragée haute à la foisonnante scène garage psychédélique californienne.
Ceux là, s’ils seront incontestablement des concerts à ne pas manquer durant cette édition 2021 du Levitation France, sont les arbres qui cachent la forêt tant il y aura bien plus à se mettre sous la dent dans l’enceinte d’un Chabada en mode Open Air pour se débarrasser de toute contrainte de jauge ou de masque obligatoire, mais évidemment pas de pass sanitaire. Pour vous, et pour que votre expérience soit complète et sans regret, Mowno a décortiqué la programmation et sélectionné ceux à ne surtout pas sous estimer.
LA JUNGLE
VENDREDI 24 SEPTEMBRE – 00h15
Certains groupes ne se sont pas fait prier pour exploiter autant que possible leur obligation de remiser le camion au garage durant les confinements successifs. Au premier rang de ceux là, on trouve assurément La Jungle qui, courant 2020, a cumulé les sorties d’un double album live, d’un triple de remixes, et d’un split partagé avec les suisses d’Hyperculte. De quoi occuper le terrain pendant que Mathieu Flasse et Rémy Venant se terraient discrètement dans un studio normand pour mettre au monde Fall Off The Apex, un nouvel album d’une redoutable efficacité, qui s’inscrit au plus près de son énergie live, celle qui ne cesse de faire l’unanimité à chaque passage du duo belge. Entre noise et krautrock, Jim et Roxie font dans la répétition compulsive, de la techno à guitare comme ils aiment qualifier leur musique soutenue par une batterie frénétique, sauvage et dansante.
BASTON
SAMEDI 25 SEPTEMBRE – 16h05
Actif depuis 2015, Baston s’est d’abord fait remarquer la même année avec un premier Ep, mais n’a sorti son premier album – Primates – qu’en 2019 sur le label Howlin Banana. A l’origine adeptes des distorsions façon Thee Oh Sees, comme des mélodies pop chères à Beach Fossils ou Deerhunter, les brestois s’en sont progressivement éloignés pour se ranger derrière l’étiquette ‘Motorik Pop’ du fait de leurs recours récurrents aux rythmiques hypnotiques du krautrock, soutenant plus volontiers désormais des mélodies plongées dans des réminiscences cold-wave ou shoegaze.
WILD FOX
SAMEDI 25 SEPTEMBRE – 18h10
Ceux qui ont déjà vu Wild Fox en ouverture du festival Lévitation 2018 savent à quel point le post punk garage efficace et brûlant des renardeaux angevins a de l’avenir. Avec leur troisième Ep Night Has Come, la recette est aussi simple qu’idéale : couvrant la fièvre de leur frontman à la voix alternativement nasillarde ou rocailleuse, guitares, basse et batterie montrent les muscles. Leur efficacité percussive peut rappeler Osees, ou le chant ogresque évoquer Shame, mais les angevins savent également prouver que leur palette est large, en maîtrisant leur explosivité au profit d’atmosphères sensiblement plus composites.
ANIKA
SAMEDI 25 SEPTEMBRE – 18h55
David Bowie, Love, Black Sabbath. Nombreux sont les artistes qui ont chanté le changement, pour le meilleur comme pour le pire. Anika s’empare aussi du sujet sur son second album solo intitulé Change, comme une injonction à bouger son cul plutôt qu’à constater un misérable état de fait. Après Exploded View et quelques collaborations avec Beak> ou Tricky, la britannique dévoile un disque à la face musicale pénétrante et à l’intention plutôt politique. Elle chante avec cette voix caractéristique qui défaillirait presque à certains moments et dont l’écho se répercute sur une rythmique enrichie de petits détails qui font toute la différence.
WORKING MEN’S CLUB
SAMEDI 25 SEPTEMBRE – 00h15
Les boites à rythmes, synthés et pédales de Working Men’s Club auront la lourde tâche de clôturer cette édition 2021 et d’en laisser un souvenir impérissable aux festivaliers. Formé en 2019 par quatre étudiants en musique originaires de Manchester, le groupe s’est construit une solide réputation live grâce à l’énergie brute de son savant mélange de post punk et de dance rock. Estampillé relève du rock britannique, le quatuor emmené par Sydney Minsky-Sargeant synthétise le son mancunien, et invite au lâcher-prise, à la libération du corps et de l’esprit. Attention quand même à retrouver votre chemin après le passionnant saut dans le vide qui vous attend.
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