10 groupes bordelais à ne pas manquer à Bordeaux Rock 2020

10 groupes bordelais à ne pas manquer à Bordeaux Rock 2020

Depuis 2005, le festival Bordeaux Rock fait partie de ces évènements musicaux annuels que les mélomanes du coin (et d’ailleurs) cochent inlassablement sur leur agenda. Durant trois jours placés sous le signe de la diversité, amateurs, jeunes pousses, révélations et têtes d’affiche se côtoient à condition de défendre une musique électrique. Du 22 au 25 janvier prochain et dans divers lieux de la ville, indie pop, darkwave, shoegaze, post punk, et EBM auront ainsi leur mot à dire grâce aux performances attendues de Ride, Rendez Vous, Frustration, Nitzer Ebb, Succhiamo (side project de la chanteuse de JC Satan). Tout cela avant que l’electro tente de mettre un digne point final au festival en vous transportant jusqu’à l’aube à la force des productions house de Romare (Ninja Tune) et Demuja (Nervous Records). Billetterie disponible ICI.

Mais ce qui nous intéresse avant tout ici se concentre essentiellement autour  de la scène locale. En effet, dans le cadre de la soirée Rock en Ville du 23 janvier, mais aussi en journée les 24 et 25, une grosse vingtaine de groupes bordelais se partageront une poignée de clubs et caves du centre ville histoire de défendre leur peau mais aussi le dynamisme musical bordelais. On est donc parti à la découverte de chacun d’eux pour n’en retenir qu’une dizaine que les batteurs de pavés ne devront surtout pas snobber ce soir-là. Bonne(s) découverte(s) !

SELECTION
YOKO ? OH NO
23.01 – Astrodome – 20h30

En attendant qu’une Nippone branchée Fluxus n’y mette son grain de sel, les esprits potaches de Yoko ? Oh No jappent au nez des pisse-froid et des aristarques avec un indie-rock hyperactif. Des pédales fuzz, des épingles à nourrice et des calembours Carambar : voilà leur jardin, tout sauf zen.

NASTYJOE
23.01 – Astrodome – 21h30

On en connaît qui ont été inspirés par Turner, pas William et ses pinceaux, plutôt Alex et ses guitares. Les NastyJoe sont du genre à emmener les Arctic Monkeys sous le chapiteau éventré d’un cirque à l’abandon, à les dépouiller avant de faire mumuse avec les fantômes des fauves encagés.

SUCKY DOGS
23.01 – L’Avant Scène – 21h

Les Sucky Dogs ne sont pas de ceux que l’on promène en laisse. Avec Petit Vodo en chef de meute, le duo aboie et mord les mollets de son prochain sur des sonorités trash blues âpres, hérissées et savamment référencées. Des chansons à l’os, forcément, mais jamais dépourvues de moelle sonique.

PYRAMID KIWI
23.01 – Antidote – 20h30

Pyramid Kiwi attaque par trois côtés à la fois : le flower punk des Black Lips, le rock slacker de Pavement et la malice postpunk de Parquet Courts. Figures libres ou imposées, les chansons mélodiques et inspirées de ce trio font valoir une pétillante formule pop servie en 3’30 chrono.

DESDEMONA
23.01 – Antidote – 22h30

Lungsless, les Bites Enflammées, les Goonies. À changer sans cesse d’identité, c’est à se demander s’ils n’auraient pas les flics au derche. Motif ? Leurs casiers bien remplis (JC Satàn, Cockpit, Prêcheur Loup) et leurs chansons, armes par destination auditive sonnant comme des classiques indie pop dès le premier acte.

GARCE
23.01 – La Voûte – 21h

GARCE est un duo guitare/batterie indie rock instrumental. GARCE est un défouloir. GARCE joue fort, droit et canalise un trop plein d’énergie dans un set brut, minimaliste et entraînant. GARCE vous aime en sueur.

STONER BUD’S
23.01 – La Voûte – 22h

Recommandé par TH da Freak, Stoner Bud’s incarne la relève d’un rock décidé à ne finir six pieds sous terre que si on peut y faire du boucan. Quand les caves se rebifferont, comptez sur ce jeune groupe garage-pop pour être en première ligne (de guitare), lâchant toute la puissance de leur premier EP paru fin 2018.

ROSELAND
24.01 – 18h30 – Crédit Mutuel (Cours d’Albret)

Membre de Génial au Japon et de Pyramid Kiwi, Emeline Marceau déploie avec son projet solo Roseland tout son talent pour les climats troubles, les mélodies amples au service de l’intime et du fantastique. Brassant rock, pop et électro, ses chansons tourmentées rappellent Susanne Sundfør ou Portishead. 

HøRD
25.01 – Auditorium Meriadeck – 15h

S’appeler Hørd et la jouer solo : Sébastien Carl maîtrise l’art du contrepied autant que ses claviers. Tapi dans l’ombre, le Bordelais sculpte une darkwave dense et glacée, alliant shoegaze électronique et résonances gothiques. Également vidéaste, il enrichit ses performances de clips plongeant dans des univers SF ou expressionnistes. ‘Perdez-le dans le désert, il en dessinera le plan‘, disait-on de James Joyce. Idem pour Hørd, qui ne fournira le GPS ni aux corbeaux ni aux rats de bibliothèque.

VOLCAN
25.01 – Auditorium Meriadeck – 15h

Pas besoin d’aller jusqu’en Auvergne pour voir un Volcan digne de ce nom. Pour ceux qui en doutent, Greg Vezon fait irruption avec ses éruptions sombres, entre boucles ambient et rythmiques technoïdes. Pensez distorsions synthétiques, formes noires et coulées de lave froide. Après un premier EP sorti chez Camisole Records, ce fan de Carl Craig et John Carpenter prépare pour 2020 deux projets : un split avec Hørd et un EP pour le label punk landais Metro Beach. Bienvenue dans l’ère de l’obsidienne.


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