Interview : Aina (01-2000)

Interview : Aina (01-2000)

Pau : nous jouons ensemble depuis presque cinq ans, nous somme quatre (batterie, guitare, guitare/chant, et basse). Nous nous sommes rencontrés au lycée à l’âge de 14-15 ans. Avant quelques-uns jouaient avec d’autres mecs, et entre temps, certains ont changé d’instruments, sont passés de la basse à la guitare, avaient peu d’expérience à la batterie ou au chant puis on a créé Aina. Peu de temps après est arrivé l’enregistrement d’un 7′ en studio.

Que faites-vous en dehors du groupe ?

Je travaille à B-Core (leur label, ndr…); le bassiste, Alvaro est en première année de publicité à l’université ; Arthur, le guitariste/chanteur travaille dans un “family store”, et Titi, l’autre guitariste, travaille dans un studio, il est ingénieur du son. C’est bien d’avoir quelqu’un comme cela dans le groupe.

Quelles sont vos influences ?

Nous avons commencé la musique parce que nous aimions beaucoup de groupes comme Samiam, Jawbreaker, Descendents, Big Drill Car, Mega City Four, Superchunk Et nous avons ensuite découvert la scène dee Washington DC

Justement, nous voulions en venir, car cela correspond plus à votre son ?

Nous apprécions l’attitude de ces groupes, ce sont nos exemples en matière de relations humaines. Si nous sonnons un peu comme Bluetip, c’est parce que Titi aime beaucoup ce style, il est fan de DC, il a une importante collection de disques de ce style.

Qu’avez-vous sorti à ce jour ?

Nous avons sorti un 7′ il y a deux ans, un autre ensuite avec Rhythm Collision. En tout il y en a eu trois, et ils ont été regroupé sur un CD 12 titres. Un véritable album est en préparation pour fin 1998. II sera produit par Fred Norguet au Pole Nord de Blois. Nous avons aussi enregistré une reprise de Minor Threat pour une compilation tribute à ce groupe sortie sur B-Core.

Comment s’est présentée l’occasion du split avec Rhythm Collision ?

Jordi,qui est de B-Core, est un ami d’un des membres du groupe. Quand je travaillais là-bas, ils nous ont appelé pour faire une tournée car ils n’avaient pas de matériel et avaient besoin d’un autre groupe. Ils ont aussi proposé le split. Finalement, ils ont tourné avec Burning Heads en Espagne parce qu’ils étaient déjà avec eux en France. On a du faire qu’un ou deux concerts avec eux mais le split a quand même été fait. Nous n’avons jamais eu decontact depuis.

Ces groupes mélodiques comme Burning Heads et Seven Hate sont très amis, le message passe entre eux et ils ont une influence importante sur la scène française…

Nous avons vraiment remarqué cela la deuxième fois ou nous sommes venus en France. Les jeunes groupes adoptent la même attitude et la même musique qu’eux. Il n’y a pas ça en Espagne. Les groupes y sont isolés. C’est marrant parce que j’ai entendu dire que les groupe de hardcore méconnus n’aimaient pas trop les Burning Heads. C’est paradoxal, car le hardcore clame l’unité et les Burning, Seven Hate et Portobello Bones sont des groupes avec une attitude irréprochable. Les premières fois ou nous avons joué avec eux, ils étaient super cools, ils nous ont proposés de venir en France. Les Portobello Bones sont vraiment des amis, tout comme les Burning ou Seven Hate. Leurs relations avec les groupes étrangers ne doivent pas être les mêmes qu’avec les groupes français, car même s’il y a énormément de respect, il y a des intérêts là dessous. Nous représentons un contact en Espagne et eux, un contact en France. Mais, ce n’est pas ce qui compte le plus dans nos relations.

Comment s’est passé votre rencontre avec Seven Hate ?

Je ne sais pas exactement. Loic est venu nous voir en tournée, je ne sais pas pourquoi, peut être parce qu’il connaissait Rico, notre tourneur. II est venu nous revoir un peu plus tard à Bordeaux, on a échangé quelques CD’s, il nous a proposé de venir sur cinq ou six dates avec eux, et voilà.

Parles-nous de la scène Barcelonaise et espagnole ?

On a deux scènes hardcore différentes à Barcelone. En France, la scène DIY et populaire marchent toutes les deux alors qu’en Espagne aucune ne marche. A Barcelone, il y a la scène B-Core et la scène anti B-Core. Je ne sais pas pourquoi celle-ci existe, peut être qu’elle regroupe des groupes jaloux du succès du label. La différence entre ces deux scènes vient de la qualité des groupes, et les groupes B-Core sont bons, tentent d’innover. Les autres groupes sont des poseurs qui n’apportent rien, qui ont tous le même style et le même son. Ils sont mauvais sur scène, et se foutent de tout sauf de la mode et à être sous les lampes des médias. II y a beaucoup de gens qui ne supportent pas B-Core, alors que c’est un tout petit label. Cependant, même si la scène rivale est en perdition, il y a tout de même des gens biens et quelques bons groupes. Mais les autres n’aiment pas les groupes B-Core, les boycottent et ne viennent pas aux concerts…

Le mot de la fin…

Merci d’être venu, car nous pensions qu’il y allait avoir personne étant donné que l’on ne jouait pas avec Seven Hate.


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