21 Juin 12 Interview – Third Side Records, tout en haut du Podium
Depuis deux ans maintenant, la série »Le Podium » innove et élabore de beaux objets au service de groupes anonymes. Ces vinyls élégants limités à 300 exemplaires s’arrachent, et offrent une visibilité inattendue à de jeunes formations hexagonales. Derrière cet audacieux projet, déjà à l’origine de découvertes marquantes, se cache le label Third Side Records créé par et pour des oreilles passionnées. Mowno.com rencontre Benoit Trégouet, l’un des géniteurs de cette aventure.
Peux-tu nous expliquer comment a débuté l’aventure Third Side Rec?
Je suis à Third Side depuis six ans. Le label a été créé il y a onze ans par les membres de Cocosuma. Les deux premières sorties importantes étaient Cocosuma et Syd Matters, plutôt la scène indie-folk donc. Il y a aussi eu Tahiti Boy, Fugu, etc… Puis, on a lancé cette série »Le Podium » pour sortir des formats plus courts, pour aller plus vite, et bosser avec des groupes jeunes, capables de fulgurances avec un ou deux titres réussis, mais encore trop immatures pour sortir des albums. Le but était aussi de passer du temps en studio avec eux.
Ce n’est pas un scoop, les labels indépendants rencontrent de plus en plus de difficultés. Pourtant, vous avez choisi de vous concentrer sur des groupes jeunes, sur des formats 10″ très onéreux malgré leur petite quantité, avec la certitude de le faire à fonds perdus…
C’est en effet à fonds perdus puisqu’il y a environ un disque sur deux déficitaire. Cependant, ça reste moins périlleux que le format album. Ça s’équilibre à peu près, d’autant qu’on a d’autres activités à côté. Le premier constat est éloquent: gagner de l’argent avec la musique, c’est foutu. Ensuite, il fallait arrêter les albums. Les auditeurs consomment essentiellement des titres, et les seuls albums qui fonctionnent économiquement sont ceux qui sont attendus depuis au moins un an. Nous n’envisageons même plus cette direction. Cette partie du label est en sommeil. Notre distributeur Discograph a fait faillite, les labels plus gros sont précaires, les majors se restructurent tous les ans, la Fnac va sans doute arrêter le disque. Le format album devient trop compliqué.
Le Podium a très bien démarré puisque votre première sortie était La Femme, un véritable carton…
Un énorme carton. Ca a même démarré plus rapidement aux Etats-Unis qu’en France. Les blogs ont réagi très rapidement, on a été surpris par le succès. D’autant que, jusqu’ici, nous avions uniquement bossé avec des groupes anglophones et c’est, pour être honnête, le disque avec lequel nous avons rencontré le plus de succès à l’étranger alors que les compositions sont chantées en français.
Tu n’es pas le premier à faire le constat de l’affection des anglo-saxons pour les groupes francophones…
Ce qui est certain, c’est qu’il y a une spontanéité, une sincérité et une énergie qu’on ne peut pas renier. De plus, aujourd’hui, c’est ce qui me semble le plus intéressant à explorer. Il reste énormément de choses à faire avec le français, il y a un gros chantier: essayer de faire de belles choses chantées en français.
De plus, je ne sais pas si tu seras d’accord mais il semble qu’on assiste à l’avènement d’une génération beaucoup moins complexée à chanter en français sur des productions très actuelles...
Clairement, et de fait, cela nous a amené à lancer un nouveau label qui s’appelle L’Entreprise, toujours sur des formats EP mais uniquement dédié au français. Le Podium est cadré, il faut vraiment que ce soit la première sortie du groupe. L’Entreprise nous permettra d’assurer le suivi des groupes avec lesquels nous voulons prolonger l’aventure, mais aussi d’autres artistes comme Lafayette et Jérôme Echenoz, aussi connu sous le nom de Tacteel. Cela n’aurait pas eu de sens de les sortir sur Le Podium, on voulait tenter un projet avec une esthétique forte autour du français. Ce sera donc L’Entreprise.
Il y a eu d’autres Podium (Splash Wave, Holstenwall, Mungo Park) dans des univers très différents de celui de La Femme…
On ne s’interdit rien, le format court permet d’aller plus vite, de se poser un peu moins de questions. Si je reviens à ce que nous disions tout à l’heure, le format album et ses conséquences étaient si paralysants qu’on perdait de vue la partie plaisir, alors que »Le Podium » nous permet de nous amuser de nouveau. Splash Wave, c’était très plaisant de bosser avec eux, ils fourmillent d’idées, font de super vidéos, on a pu faire un disque très beau, rose. C’est bien plus ludique de bosser ainsi.
Surtout qu’il semble y avoir une demande de la part du public mais aussi des professionnels. Si l’impact public de Splash Wave fut moindre que celui de La Femme, les Transmusicales de Rennes se sont penchés sur leur cas, il y a eu de la presse, beaucoup de scènes et de médias indépendants. Le Podium semble être un des rares projets français à bénéficier de promotion virale!?
Il y a clairement une demande, le format single est bien plus porteur. Tous les jeunes s’informent sur Internet et des blogs étrangers, la presse a moins d’impact qu’auparavant. On suit également leur mode d’écoute. Le côté triste de la crise du disque est qu’il y a moins d’argent pour en produire; si on veut faire des bons disques, il faut du temps, trouver le bon studio, ça coute très cher, et c’est déraisonnable par rapport à l’attente générée. Dans cette crise, il y a aussi une partie de la population qui en a marre de ces disques où il n’y a qu’un ou deux morceaux de valables. Les seuls disques qui marchent sont consistants.
Vos groupes sont tous émergents et inconnus au moment de la sortie des disques. Comment s’effectue le travail de prospection en amont?
On est plusieurs. Il y a un directeur artistique, notamment, qui fait beaucoup de recherches en concert. C’est aussi un peu par connaissance, on connait toujours des musiciens qui en connaissent d’autres. Nous faisons beaucoup de travail d’écoute également, tous les jours. Ensuite, pour le temps écoulé entre la prospection et la sortie du »Podium », c’est très long, honnêtement. Il y a quatre titres, on passe souvent quatre à cinq mois entre les retours répétition-discussion-répétition-démo. L’enregistrement prend généralement un bon mois, plus une semaine de mix, c’est un long processus. Mais on arrête jamais, on continue la prospection, on est déjà en discussion avec d’autres groupes. Mais ce qu’on désire, c’est de prendre le temps, c’est nécessaire.
Peut-être me contrediras-tu mais il s’avère que beaucoup de groupes deviennent de plus en plus autonomes, La Femme par exemple. Comment vois-tu cette situation?
Effectivement, eux sont très indépendants, se développent seuls, et sont parvenus à installer une relation avec leurs fans. Après, je ne suis pas partisan des groupes qui délaissent totalement la pré-production, les studios et la réflexion avec les professionnels en amont d’une sortie.
Chacun son métier? Les musiciens devraient, selon toi, se concentrer sur leur discipline?
Oui, la direction artistique est importante, c’est comme ça qu’on fait des bons disques, et cela a toujours été ainsi. Dans ce que tu dis, je vois l’aspect négatif, il y a une masse de production énorme et très peu de choses vont rester. À la fin de l’année, les disques à sauver sont infimes. Même quand tu écoutes les blogs, tout n’est pas bon, loin de là. Mais dès qu’il y a un truc bien, ça sort très vite du lot. Dans les bonnes sorties, il y a évidemment du talent, mais aussi du travail, du temps, de la réflexion. Et ça demande de l’argent.
Holstenwall est pour le moment relativement discret, malgré quelques passages radio et quelques scènes. De leur côté, les Mungo Park ont réalisé un mini-live à l’EMB Sannois, filmé par Sourdoreille. Y a t-il un suivi des groupes après un »Podium » ou doivent t-ils se prendre en main?
On a plus de contrat à long terme avec les groupes, peut-être que certains continueront à travailler avec nous mais il n’y a plus de gestion de leur carrière de notre part. Il y a bien sûr des coups de main, avec Mungo Park notamment, on se suit, on leur file des contacts, etc… Encore une fois, dans les aspects négatifs de cette crise, les carrières sont très courtes et difficiles. Tu peux réussir une première sortie sans pour autant qu’il y ait d’attachement de la part du public.
Même si, évidemment, tout n’est pas rose (et on connait tous de tragiques histoires), certains musiciens s’accommodent de cette crise en oubliant l’aspect financier, en conservant une activité plus traditionnelle pour poursuivre des projets musicaux sans la contrainte de devoir en vivre. Mickaël Mottet d’Angil disait récemment préférer cette situation, un peu à l’américaine, où l’artistique devient souvent plus spontané dès lors que les artistes travaillent à côté. Es-tu en accord avec cette vision?
Tout à fait, et c’est un peu ce qu’on fait. On a un studio d’enregistrement en parallèle, et c’est ce qui constitue notre manne. Nous sommes aussi éditeurs, on fait de la musique d’illustration pour le cinéma, pour la publicité, nous gagnons notre vie ainsi. De fait, pour la musique, l’économie ne se pose pas. C’est ni bon ni mauvais, mais ce qui est certain, c’est que cela permet de ne pas penser à gagner de l’argent avec nos groupes. Il n’y a pas de stress, on essaie simplement de faire le meilleur EP possible, en vrais fans de musique.
Vos groupes sont jeunes, sont-ils lucides par rapport à cette situation?
Ils le sont bien plus que leurs ainés, ils n’attendent rien. Ils gardent certaines utopies, heureusement, mais eux aussi ont, pour la plupart, oublié de gagner leur vie avec la musique.
Parmi ces groupes, il y a la nouvelle sortie Podium. Il s’agit d’une formation qui t’es chère: Blind Digital Citizen. Que peux-tu nous dire à leur sujet?
J’y crois car dans ce qu’on essaye de faire avec la série » Le Podium », c’est une des sorties les plus abouties. C’est très bien produit, ça sonne vraiment bien, ce qui n’aurait pas été le cas avec un groupe auto-produit. C’est aussi ce qu’on essaie chaque jour de proposer. Ca ne sert à rien de sortir des disques si quelqu’un peut faire la même chose seul chez lui. C’est étonnant, ça ne ressemble à rien, c’est hors format et libre, ça chante en français. Il y a un peu tout ce que j’aime. Au-delà des styles, ça vient me déranger, j’ai mis du temps à rentrer dedans, ça va ailleurs de ce que le »bon goût institutionnel » attend, c’est aventureux et réussi… Je suis très fier de cette sortie.
Il y a une autre bonne nouvelle concernant »Le Podium » puisque vous avez déjà réédité celui de La Femme, jusqu’alors épuisé. Personne ne s’y attendait, ça casse aussi un peu l’aspect sériel du projet. Pourquoi avoir pris cette décision? Est-ce simplement financier?
Alors, il n’est plus sous forme de 10 », mais en 7 » non numéroté. On respecte les gens qui ont les premiers exemplaires mais le 10 » de La Femme s’était vendu en deux semaines. Et depuis un an, j’ai des demandes toutes les semaines.
Pour avoir croisé le groupe à maintes reprises, certains d’entre eux ne l’avaient même pas…
En effet, et il y a énormément de personnes qui le désirent. Maintenant, pour en revenir à l’autre partie de ta question, tu as l’air d’être assez au courant des coûts de fabrication des disques et du prix de vente en magasin. Il n’y avait pas de vision lucrative dans cette décision. Si on vend tout, notre marge sera très relative, il s’agissait simplement de faire plaisir au public, d’éviter qu’il se ruine en l’achetant une fortune sur ebay. Mais nous concernant, on sera vraiment loin d’un succès financier, même si tout se vend.
Dans ce cas, vous assumez l’aspect philanthropique de ce projet, vous qui le financez avec votre studio d’enregistrement sans bénéfice particulier?
Il y a de ça, mais il faut être honnête, nous ne sommes pas des philanthropes. On exploite les disques, le digital permet également de gagner un peu d’argent, mais ce ne sont simplement jamais de grosses sommes. Nous sommes éditeurs des titres qu’on sort. Ensuite, c’est évident qu’il y a un côté entêtement. On aime la musique, on sort la musique qu’on aime, nous sommes les premiers navrés de cette crise, on a juste adopté un modèle économique qui nous permettait de le faire. Mais nous le faisons simplement pour notre plaisir, nous sommes passionnés par cet aspect de la musique et cette possibilité de soutenir des groupes que nous apprécions.
Parlons de l’avenir. Hormis le vinyl et, à un degré moindre, la cassette, le support physique semble amené à disparaître. Comment imagines-tu le business de la musique de demain?
C’est clair que les majors vont perdurer et se renforcer. Les détenteurs de gros catalogues, de back catalogues continueront de dominer. Pour sortir des disques qui fonctionneront, il faudra encore plus d’argent qu’aujourd’hui. Le marché va se polariser autour des superstars, ce qui se produit déjà, notamment en concert. Les micro-structures comme nous vont fonctionner un peu comme à l’époque du punk, beaucoup seront éphémères. Je vois beaucoup de gens qui montent leur structure par plaisir, pour le soutien ponctuel de projets amateurs. Je ne sais pas qui pourra se pérenniser. Quand je regarde autour de moi, les labels de notre âge – une dizaine d’année – existent encore car ils ont trouvé une façon de vivre en dehors de la vente de la musique. Ce n’est pas un modèle mais, pour ce qui est des revenus exclusivement liés à la musique, selon moi, seuls les gros survivront.
C’est une interview pour un webzine. Tu te dois également de communiquer, nous disions que le succès de La Femme venait énormément d’amateurs et de blogs. Selon toi, la presse musicale spécialisée a t-elle encore de l’avenir?
C’est une bonne question (rires). Non, leur avenir est compliqué, menacé en tout cas, de même que celui des maisons de disques l’est aussi. Je pense qu’il y a une remise en question à effectuer. À leur place, je militerais. Je ne sais pas s’ils le feront mais il est clair que si on prend le cas des Inrocks, le »canard » le plus emblématique, je reviendrais à ce qu’ils faisaient à leurs débuts: un mensuel spécialisé dans les entretiens fleuves, très denses, qualitatifs, en délaissant le zapping à Internet.
Tu te sens donc plus en phase avec ces blogs qui permettent à tes groupes de trouver une visibilité auprès du public?
C’est simplement dû au rythme: c’est quotidien, c’est passionné, ça fait toute la différence.
alextwist
Posted at 12:08h, 26 juinj’aimerai être d’accord avec Benoit sur le « format court plus porteur » mais à coté de ça je me rends compte qu’il est beaucoup plus difficile de faire chroniquer des singles ou des EPs sur les webzine par exemple
beaucoup de gens ne s’intéressent aux groupes que quand ils ont déjà sorti un LP ou alors en cas de gros buzz (parfois justifié comme avec La Femme)
après à titre personnel j’adore les singles et les EPs je trouve que c’est un peu l’essence de la musique pop, et j’ai un gros faible pour ces formats
mais je me rends compte que c’est super difficile à bosser un single pour toute la chaine: le cout de fabrication du vinyle est très proche de celui d’un LP (seul coût un peu plus élevé: les lacques) et à coté de ça les marges sont miniscules avec des pressages à 300/500 disques sans compter que vendre 300/500 45tours d’un groupe qui n’a pas de buzz ou de reconnaissance c’est compliqué même si je m’y active 😉 (en faisant des échanges par exemple)
c’est aussi compliqué pour les disquaires qui bossent également avec des marges très faibles sur ces supports.
enfin je me plains pas parce que j’adore ça, et je suis fier de ce que j’ai sorti
je rejoins totalement Benoit sur l’intérêt du français et j’en profite pour signaler que Third Side a bien fait de sortir le superbe album de Mehdi et que c’est dommage que plus de gens ne s’en soient pas aperçu
une chanson comme « paresse » est un petit chef d’œuvre de pop
pour le moment en matière de pop francophone je retiens surtout pour ma part: La Femme, Pendentif, Mehdi Zannad, Granville, Cracbooms, Mustang, Aline…
et dans un registre plus garage les groupes que je défends (les Guillotines & les Spadassins) ou encore certains morceaux des Liminanas
Lescop dans un autre genre c’est pas mal aussi
j’en profite pour signaler que je serais ravi d’avoir des suggestions de groupes français francophones actuel dans mon registre (indie-pop à guitare claire, garage rock, powerpop, folk rock, punk 77, etc.)
Jérémy
Posted at 10:11h, 27 juinBonjour Alex,
concernant ta remarque sur la difficulté d’accéder aux médias avec des formats courts, peut-être faut-il se dire que la presse ne fait plus la pluie et le beau temps sur les disques et qu’il y a d’autres modes de promotion que la presse classique (cf. dernière question de l’interview).
Concernant les marges minuscules sur ce type de format, Benoit explique que lui-même a abandonné l’idée de »faire de l’argent » avec les EPs. Au mieux, il s’équilibre ou le maigre bénéfice est réinvesti.
Pour les groupes français francophones, hormis ceux que tu as cité, je te renvoie vers la chronique de Blind Digital Citizen (également sur 3rd Side), Montgomery 1 et 2, Petit Fantôme, Mr. Crâne, Strasbourg, La Chatte et la liste est longue 😉
Merci pour ton commentaire.
alextwist
Posted at 10:47h, 28 juinSalut Jérémy
je suis tout à fait de ton avis sur le fait que la presse musicale ne fait pas la pluie et le beau temps même si pour ma part je reste très attaché à des revues comme Magic ou bien plus spé (mon coté 60s / garageux) Shindig, Dig It ou Ugly Things
ceci dit je pense utilisé une bonne partie des moyens modernes:
– mon label a une page facebook
– j’ai un twitter
– j’ai un site internet avec un site de vente en ligne
– tous les groupes sont en écoute sur soundcloud ou bandcamp (et souvent les deux)
– je contacte de nombreux blogs en les ciblant et en expliquant pourquoi je le fais
– je contacte aussi quand je le peux la presse papier, avec quelques retours d’ailleurs
– j’essaie de régulièrement posté de l’actualité pour entretenir le flot, même si parfois ce n’est pas si évident
malgré tout cela (et je crois que je vais dans le bon sens) je ne vends pas beaucoup de disques, même très peu, par exemple le 45 T de Triptides que je trouve superbe s’est vendu à moins de 100 copies à ce jour (c’est à dire en 6 mois)
je suis triste parce que j’ADORE ce groupe et j’ai envie de faire d’autres sorties d’eux, d’ailleurs je pense refaire malgré tout un 45T…
je n’ai jamais été dans la logique de faire de l’argent avec la musique, je suis parti délibérément en savant que j’allais en perdre et en essayant d’arriver à l’équilibre, sauf que bon quand on lâche environ 1000€ pour faire un disque vinyle ça fait une belle somme et même si je suis prêt à accepter de ne pas les revoir il faut aussi que l’argent rentre pour lancer d’autres projets.
Aujourd’hui mon ambition c’est juste de faire des pressages de taille raisonnable (pour garder un prix de vente convenable pour les passionnés) le plus régulièrement possible
c’est pas de gagné de l’argent ou d’être cool, je le fais parce que j’aime la musique et que ça ma façon de le soutenir
maintenant de ma maigre expérience (un an) les disques « court » se vendent mal en vinyle si le groupe n’est pas un minimum buzzé ou ne tourne pas énormément
les faibles marges sur ces supports (45 T en particulier) n’est pas particulièrement engageant pour l’avenir, d’autant plus que les tailles de pressages sont de plus en plus petites
il est de moins en moins rare de voir des disques sortir à 100 exemplaires, par exemple le 45T de Blackmail, et je suis même pas sûr qu’il soit tout à fait sold out déjà
enfin sinon concernant ma démarche et mon rapport à la musique, je crois que le mieux c’est de lire le portrait paru sur Gonzai (merci à eux)
http://gonzai.com/fetichisme-du-vinyle-croque-macadam/
et puis sinon les retours que j’ai eu sur mes disques:
http://www.croquemacadam.com/p/reviews.html
ce qui fait déjà pas si mal ^^
Sylvain MRM
Posted at 20:17h, 27 juinJe suis assez d’accord avec Benoit, sortir des disques aujourd’hui c’est presque devenu du mécénat car la possibilité de rentrer dans ses frais est plus qu’incertaine… Reste donc un travail de passionnés avant tout pour sortir des disques et tenter de redonner un peu de valeur à la zik dans un monde dématérialisé où tout est disponible en un clic… En ce sens monter un label, même micro, devient un acte militant… Redonner un peu de valeur à la musique en publiant un disque physique c’est le chemin que l’on tente avec Mind Riot Music. On sort ces jours-ci le premier 45T du groupe de rock indé Moslyve avec une Face A en anglais et une Face B en français qui n’est disponible que sur ce vinyle en edition limitée (pas de streaming web du titre).
je rejoins Alex sur la difficulté de faire chroniquer des singles ou des Ep sur les webzines… Ca reste une lutte de tous les jours de promouvoir un groupe…
A mon sens on revient à l’époque du punk où le DIY avait engendré la création de bons nombres de label indé avec peu être l’émulation communautaire en moins…
Baudart
Posted at 21:53h, 01 aoûtbonsoir, moi qui très (et pour cause) intéressé par la prestation du groupe Holstenwall, malgré la qualité – présentation, objet en lui même – du support je ne peux m’empêcher d’être déçu par le SON de ce disque Holstenwall donc. En effet un groupe qui joue ses compos depuis de nombreux mois, a acquis un style, une façon d’être, de jouer, d’avoir justement ce SON qui leur est propre et là tout change et pas en mieux ; une espèce de son garage, noyé dans un tas d’effets mouais pas convaincu du tout. d autant plus dommage que encore une fois l’objet est bien. Voila.
Yves (Plastic Spoons Records)
Posted at 21:59h, 04 septembre\je rejoins Alex sur la difficulté de faire chroniquer des singles ou des Ep sur les webzines… Ca reste une lutte de tous les jours de promouvoir un groupe…\ :
+ 1 ,
je confirme … d’ailleurs je n’ai jamais eu de réponse de Mowno par exemple.
Pour info , Plastic Spoons Records a sorti 9 disques en 2 ans .
tirages à 5OO exemplaires , vinyl only ,plusieurs titres sold-out (The Fresh & Onlys\ et \Flight\ ) ou presque (Pluton , Laurence Wasser).
Merci surtout à Abus Dangereux, à Eric Delsart (PlanetGong), à 45t de Rock Français et aux humbles radios encore libres qui ont diffusés nos skeuds, et aussi aux blogs US comme \Raven Sings The Blues\ ou \The Styrofoam Drone\.