Interview : Noise Ratchet (06-2002)

Interview : Noise Ratchet (06-2002)

Il est parfois des groupe que l’on aime découvrir. Noise Ratchet est de ceux là. Signés sur le label Militia Group, les californiens s’attèlent à un rock puissamment emotionnel, très mélodique. Dans la lignée « Christian Rock », le combo ouvre cette catégorie sur Bokson.net.

Il est parfois des groupe que l’on aime découvrir. Noise Ratchet est de ceux là. Signés sur le label Militia Group, les californiens s’attèlent à un rock puissamment emotionnel, très mélodique. Dans la lignée « Christian Rock », le combo ouvre cette catégorie sur Bokson.net.

Quelles critiques portez vous sur votre album avec un peu de recul? Que changeriez vous si c’était à refaire?

Nous le trouvons pas mal du tout. Nous en sommes satisfaits dans l’ensemble. C’est sûr que tu peux toujours passer plus de temps en studio pour une meilleure production mais… Il y a quelques petits trucs qui nous chagrinent un peu individuellement mais je pense que cela est normal. Il fallait s’y attendre. Je pense que tu es toujours critique sur ton propre travail à moins que tu ne prennes les choses par dessus la jambe.

Vous êtes souvent comparés à Jimmy Eat World. Ne pensez-vous pas qu’il est difficile désormais d’être original quand on joue de l’émo ?

Non. En tous les cas pas en ce qui concerne Jimmy Eat World. Ils sont sûrement le meilleur groupe que tu puisses entendre dans la catégorie émo si tu les classes dedans. Beaucoup de groupes émo actuels puisent leurs influences chez eux. Nous les adorons, eux et leur musique, mais je ne pense pas que nous sonnions véritablement comme eux. Je pense que l’on a assez gagné en maturité pour être clairement dissocié d’eux. Chacun des membres de Noise Ratchet a des influences diverses en matière de genre musical, ce qui nous donne un style un peu différent.

Peux tu nous parler des choses qui ont inspiré les paroles de votre dernier album, « Till We Have Faces » ?

Les thèmes se confrontent en ce qui concerne ce que nous voulons être et ce que nous sommes. On a tous quelque chose à prêcher. Nous, nous croyons tous fortement en Dieu et cela nous pousse à montrer aux gens l’amour et la force qu’il nous donne dans ce monde de douleur.

Etes vous tous comblés musicalement ou quelques un des membres souhaiteraient-ils explorer des recoins musicaux inconnus à Noise Ratchet ?

Nous adorons tous notre musique même si chacun peut avoir des idées derrière la tête. En tous les cas, rien qui puisse passer avant Noise Ratchet.

Quelle est pour vous l’importance de se déclarer comme un groupe chrétien ? Pensez-vous que cela doit être mis en avant ?

Jusqu’à maintenant, nous ne nous considérons pas comme un groupe chrétien. Le rock chrétien est un marché inventé de toutes pièces, qui ne veut rien dire et qui répond juste au besoin des gens d’étiqueter encore et toujours les groupes. Je trouve cela réducteur car cela semble uniquement destiné aux chrétiens alors que notre musique est universelle, ce que nous jouons et disons est destiné à tout le monde. Pour cela, il faut appartenir au marché général de la musique, là ou nous considérons être et voulons être affilié.

N’y trouvez vous pas un paradoxe avec le punk, son esprit et son attitude ?

Je ne vois pas ce que tu veux dire. Nous sommes sourds. Nous ne nous considérons pas déjà comme punk. L’esprit punk, c’est un peu combattre le conformisme et le normal. Etre chrétien aujourd’hui, n’a rien de normal donc je ne vois pas vraiment le paradoxe.

Il semble assez facile de se faire connaître aux Etats Unis et plus particulièrement en Californie. Qu’en est-il exactement ?

C’est très dur actuellement de percer. Les gens ne respectent pas la musique et les musiciens ici. Il y a tellement de groupes que tout cela ressemble à une queue interminable à l’Anpe. En plus, il y en a trop qui parviennent ou tentent de parvenir à la reconnaissance par le biais d’un hit alors que tout le reste de leurs compositions est assez moyen. Récemment, Blink 182 et POD ont été les deux révélations de la scène californienne. Pour qui aime…

Pouvez vous nous présenter votre label, The Militia Group ?

Bokson, voici The Militia Group ; The Militia Group, voici Bokson. Non, je déconne! Ils sont très cools avec nous et les autres groupes. Ils sont assez jeunes mais ont quand même réussi à se faire distribuer par Revelation qui est un très bon label. Nous étions amis avec eux avant qu’il ne fonde The Militia Group. Avant, ils étaient tourneurs. Quand ils ont commencé, ils nous ont dit qu’ils appréciaient notre musique et qu’ils cherchaient un groupe à signer. Puisque nous cherchions un label pour sortir notre premier album, on a accepté d’autant plus qu’ils n’appartiennent pas à la « scène chrétienne ».

Revelation produit de moins en moins d’émo. The Militia Group serait-il en fait une sous division émo du label californien ?

On peut considérer cela comme ça.

Revelation est un des plus gros labels US et on ne voit jamais ses groupes en tournée européenne. Noise Ratchet voudrait-il remédier à cela ?

Nous adorerions venir jouer chez vous. C’est la politique de Revelation qui veut ça. Nous aimerions être récupéré par un plus gros label qui nous permettrait une diffusion européenne et nous apporterait des fonds pour que cela puisse se faire.

Que faites-vous en dehors du groupe ?

Rien, nous nous consacrons uniquement à Noise Ratchet.

Le rock revient sur le devant de la scène et les majors s’en sont apparemment aperçues. Une aventure dans le grand monde des majors vous séduirait-elle ?

Cela ne nous dérangerait pas évidemment. Notre but est de vivre de la musique, de payer nos factures par ce biais et cela est vraiment difficile lorsque tu es sur un petit label indépendant.

Quels sont vos projets ?

Pour le moment, nous tournons autant que nous le pouvons aux Etats Unis afin d’avoir un noyau de fans conséquent. Nous tenterons ensuite de nous rendre en Europe, et sortir un album par an. Ce serait déjà pas mal…

Le mot de la fin…

Prenez soin de vous et peut être qu’un jour nous nous croiserons en Europe.


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