29 Oct 18 Kurt Vile en 10 titres et pas un de plus
Kurt Vile n’a pas bâti son succès du jour au lendemain. Influencé par des songwriters de la trempe de Neil Young, par le catalogue du label Drag City, comme par quelques figures du rock alternatif des années 90 (Sonic Youth, Pavement, Dinosaur Jr en tête), le natif de Philadelphie a longtemps travaillé dans l’ombre avant de devenir un des plus solides ambassadeurs de l’indie rock actuel. Il faut d’ailleurs remonter à ses 14 ans, quand son père lui a offert un banjo histoire d’encourager sa créativité, pour retrouver les prémices de son talent. Le jeune songwriter enchaine alors les enregistrements, les immortalise sur cassettes et CDR, puis croise la route d’Adam Granduciel avec lequel il fonde The War On Drugs en 2005. L’expérience sera aussi courte que cruciale pour Kurt Vile qui, trois ans plus tard, conscient que la popularité grandissante du groupe n’allait lui laisser que trop peu de temps à consacrer à sa musique, décide de quitter le navire pour défendre ses propres compositions et un premier album solo – Constant Hitmaker – alors tout juste sorti.
Un choix courageux qui se révélera progressivement gagnant. En 2009, Kurt Vile compile quelques-uns de ses premiers enregistrements sur God Is Saying This To You, puis sort Childish Prodigy marquant une nette progression en termes de production. Les critiques sont élogieuses, les tournées s’intensifient, et Matador lui fait des avances. C’est donc sur le label new yorkais que le multi-instrumentiste poursuit son ascension. Il y sort Smoke Ring for My Halo en 2011, l’incontournable Walkin on a Pretty Daze deux ans plus tard (toujours considéré aujourd’hui comme son oeuvre la plus marquante tant il y aura scellé pour de bon son identité musicale), et B’lieve I’m Goin Down en 2015. Habitué aux collaborations, Kurt Vile collaborait l’an passé avec Courtney Barnett sur Lotta Sea Lice, pour mieux revenir à son propre compte avec l’excellent Bottle It In, huitième album paru il y a seulement quelques jours. L’occasion de retracer sa discographie le temps de 10 titres, et pas un de plus.
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