Kevin Morby en 10 titres et pas un de plus

Kevin Morby en 10 titres et pas un de plus

Avant de s’inviter au sein de la nouvelle génération des songwriters solo de talent, Kevin Morby a quitté la Californie ou il a grandi pour faire ses armes à Brooklyn, d’abord chez Woods à la basse, puis chez The Babies qu’il forma avec Cassie Ramone (Vivian Girls) au début des années 2010. C’est d’ailleurs dans ce cadre que prirent forme les compositions de son premier album Harlem River, finalement jugées trop indie et vintage pour être alignées chez The Babies. L’album sort en 2013 chez Woodsist Records, juste avant que Kevin Morby décide de retrouver Los Angeles pour dessiner les contours de Still Life qui verra le jour à la fin de l’année suivante.

La suite de son parcours, et notamment son troisième opus Singing Saw, tiendra à deux choses : ce piano trouvé dans sa nouvelle maison qui changera sa manière de composer, ainsi que son expérience au sein du tribute band Complete Last Waltz qui l’amènera à collaborer plus longtemps que prévu avec Sam Cohen (Yellowbirds), également aux crédits du disque à paraitre en avril 2016 chez Dead Oceans, son nouveau label chez qui sortira quelques mois plus tard City Music, quatrième long format plus introspectif enregistré avec son backing band et faisant la part belle à un orgue du 19ème siècle. Au même moment et sous la coupe de Woodsist, Kevin Morby lançait son propre label Mare Records, dont la première sortie fut Living Water, le nouvel album de Shannon Lay rapidement suivi par If Only There Was a River, le premier opus de Anna St Louis.

Mais l’actualité du moment pour le natif du Texas reste Oh My God, un cinquième et double album conceptuel annoncé fin février par son premier single No Halo. Plus spirituel que jamais, le songwriter s’est attaché pendant la totalité de l’enregistrement à cette religion à laquelle il est souvent resté indifférent bien qu’elle reste omniprésente autour de chacun de nous, à l’image de cette expression récurrente qu’est ‘Oh My God’. ’La religion est quelque chose que tout le monde peut comprendre à son propre niveau’ dit il.

Mais ce n’est pas tout : ‘le royaume au dessus des nuages’, les multiples vols en avion qui font son quotidien et ‘dont certaines grosses secousses font même prier un athée’, se sont également révélés comme une source d’inspiration en vue de ce nouvel album malgré tout fidèle au mélange de folk et de guitare électrique lofi qui distingue désormais Morby de ses concurrents. Plus étonnant, il en est de même avec le lit, l’endroit même ou il débute et termine sa journée en jouant de la guitare. Sa prière à lui, comme pour boucler la boucle du concept qui va l’habiter jusqu’à un prochain album dont la qualité ne dénotera pas avec le reste d’une discographie résumée ici en 10 titres. Et pas un de plus.

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