Hot Snakes en 10 titres et pas un de plus

Tout ce que touchent Rick Froberg et John Reis se transforme en or, qu’ils agissent ensemble (Pitchfork, Drive Like Jehu) ou chacun de leur côté (Obits pour le premier, Rocket From The Crypt pour le second). Une constatation qui s’est une énième fois vérifiée dès 1999 quand les deux fondent Hot Snakes, groupe qui s’est toujours distingué par un son particulier piochant à la fois dans le punk, le hardcore et le garage, ainsi que par son indéfectible éthique do it yourself. C’est d’ailleurs sur le label du groupe, Swami Records, que sont sortis chacun de ses trois premiers albums.

Éteint en 2005, le quatuor s’est ensuite dispersé chez Obits, The Night Marchers et The Sultans jusqu’à ce les deux premiers partagent l’affiche un soir de juillet 2010 à San Diego. En guise de rappel, Hot Snakes s’est reformé le temps de trois titres qui ont manifestement rallumé l’envie. En 2012, le groupe se reformait officiellement et remontait enfin sur les planches à l’occasion de quelques festivals, dont le All Tomorrow’s Parties en Angleterre et le Fun Fun Fun Fest d’Austin.

Particulièrement discret depuis, Hot Snakes refaisait parler de lui en fin d’année dernière, annonçant son ralliement au label Sub Pop pour la réédition de l’intégralité de sa discographie, rapidement suivie de l’annonce d’un nouvel album. Intitulé Jericho Sirens, il verra le jour en ce 16 mars, armé de dix titres s’inscrivant dans la stricte continuité des précédents disques. Comme si le temps de l’absence se retrouvait soudainement gommé aux premiers accords grattés. Une évidence quand on se replonge dans l’oeuvre du groupe, ici résumée en 10 titres. Et pas un de plus.