The Heavy – “The House That Dirt Built”

The Heavy – “The House That Dirt Built”

heavy180Album
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05/10/2009
Rock – soul – blues

Dans l’histoire récente de la musique anglaise, peu nombreux sont les groupes à être allés puiser dans les racines de son homologue américaine. Récemment en effet, les seules réminiscences d’outre Atlantique étaient plutôt perceptibles chez les entités rock, souvent classique et émo, les autres préférant préserver un héritage majoritairement pop. Jusqu’à l’apparition de The Heavy qui, dès son “Great Vengeance And Furious Fire” paru il y a tout juste deux ans, décidait de prendre à son compte la crème de la musique noire, qu’elle soit rock, blues ou reggae. Déjà, le combo optait pour la diversité, un son vintage intemporel, et un groove imparable qui lui faisaient quasiment faire mouche à chacun des titres.

Deux ans de bouteille supplémentaires, et The Heavy ne pouvait qu’apparaitre encore sous un meilleur jour. “The House That Dirt Built” confirme ainsi toutes les promesses de son prédécesseur, et peut même se vanter d’un sans faute sur toute sa longueur, grâce au talent des trois musiciens, comme de Swaby au chant absolument parfait en toute occasion. De là, fusent rythmiques rondes et chaleureuses, riffs de guitare marqués au fer rouge, tous participant pleinement à l’explosion de ce joli bouquet musical aux milles saveurs, auquel The Noisettes contribuent également sur trois morceaux. Et rien est à sous estimer: “Oh No! Not You Again” lance les hostilités au son d’un rock n’roll remonté à bloc, appuyé par des choeurs féminins comme des pêches de cuivres aussi discrètes qu’efficaces, tout de suite embrayé par le voodoo-funk de “How You Like Me Now”. C’est là aussi, dans sa capacité à passer du coq à l’âne avec la plus grande cohérence, que The Heavy prouve qu’il a bel et bien assis toute sa personnalité musicale. Le temps de ces onze titres, il tient solidement le fil de son oeuvre, celui qui mène l’auditeur jusqu’au terme, et sans répit. Ainsi, sans vraiment qu’on s’y attende et avec la plus grande logique, l’ombre de Screamin’ Jay Hawkins se déploie sur “Sixteen”, riffs chauffés à blanc se marient aux breaks brass band de “No Time”, reggae et 2-tone se filent rencard sur “Cause For Alarm”, tandis qu’on croirait entendre les Black Keys sur l’incandescent “What You Want Me To Do?”.

Mais, à la surprise générale, ce n’est pas uniquement quand The Heavy joue la force qu’il est le plus touchant. En effet, au sein de ce tracklisting se perdent quelques titres plus calmes, mélancoliques, qui viennent parfaire cette impression d’album totalement abouti. A ce petit jeu là, le clin d’oeil cinématographique de “Short Change Hero” à l’ambiance western spaghetti, la ballade punk/blues “Long Way From Home”, comme le final acoustique “Stuck” pourraient bien être de ces coups d’éclats impossible à dater, qui pousseront certainement “The House That Dirt Built” parmi les meilleurs disques de cette année 2009. Et The Heavy parmi les plus incontournables représentants d’une Angleterre encore pleine de ressources.

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1 Commentaire
  • Jm
    Posté à 17:23h, 20 octobre Répondre

    Merci Mowno!
    Merci The Heavy!
    Merci Counter Strike!

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