Dope D.O.D. – “Branded”

Dope D.O.D. – “Branded”

dope180Album
(Dope DOD)
23/09/2011
Hip hop dubstep

Il fut un temps ou on mesurait l’attente suscitée par un groupe grâce à l’affluence à ses concerts, aux incessantes demandes d’un éventuel disque auprès du disquaire du coin… C’est désormais aux nombres de vues d’une vidéo sur YouTube que sont repérés les espoirs de demain. Avec les plus de quatre millions de visionnages cumulés depuis le 30 janvier dernier sur son clip “What Happenned” (présent au tracklisting), Dope D.O.D. possède incontestablement un argument de poids pour s’immiscer progressivement dans tous les foyers du monde entier aimant d’ordinaire tressauter sur les basses d’un hip hop underground et pointu.

Avec “Branded”, Dopey Rotten, Skits Vicious et Jau Reaper (accompagnés de leur producteur Peter Chimunya et de leur dj Dr Diggles) entrent donc enfin pour de bon dans le rap game pour y imposer un univers atypique ou l’efficacité semble être le maitre mot. Pour preuve, c’est aux côtés de groupes néo métal comme Limp Bizkit ou Korn que le quintet prend régulièrement la route. Mais pas de raccourci facile: si Dope DOD tend ainsi le bâton pour se faire battre, ce premier album n’a rien d’aussi has been et puérile que la musique des groupes avec qui il voyage, tous certainement séduits par l’énergie rock palpable à divers moments de ce disque. La preuve tout au long de cette grosse quinzaine de titres reflétant autant le potentiel du combo que la grande attention qu’il porte à sa musique, comme les visuels faisant intégralement partie de son univers.

En effet, ces Mcs de tous pays – orginaires de l’Angleterre à l’Afrique – sont jeunes mais ne laissent entendre aucun signe d’immaturité. Bien au contraire, ils surfent très habilement sur la tendance, exploitant allègrement le feeling bass music et dubstep de leur producteur pour accoucher de petites bombes aussi sombres que rutilantes (“What Happened”, “Ghost And The Darkness”, “REdrum”, “Psychosis” feat Sean Price, “Cosmosis Jones”, “Blaow!!!”, “Mothership” pour les plus imparables), tout en ne laissant planer aucun doute sur la bonne digestion de l’héritage laissé par ses ainés des années 90 et 2000 (“Real Gods”, “Combust: 4321-34-1234”, “Slowmotion”…). Dope D.O.D. dévoile ainsi au grand jour une large palette de savoir-faire au sein de laquelle il n’aura qu’à piocher dans un futur qui lui promet déjà de belles heures. Pour une fois, l’engouement vise juste…

Disponible sur
itunes1


1 Commentaire
  • cybergab
    Posté à 00:22h, 24 décembre Répondre

    Bonsoir
    et bonnes fêtes
    Merci pour la découverte. C’est rafraichissant cette vague de jeunes hiphop/dubsteppers. J’apprécie toujours autant votre site.
    Vivement 2012!

Poster un commentaire