Capsula – “In The Land Of Silver Souls”

Capsula – “In The Land Of Silver Souls”

capsu180Album
(BCore)
07/03/2011
Punk garage psyché

Rising Mountains“, précédent album sorti en 2009, avait déjà levé le voile sur l’énorme potentiel de Capsula, trio d’origine argentine qui criait alors vouloir devenir un des meilleurs groupes live de sa génération. Depuis, de son port d’attache qu’est devenu Bilbao, il n’a donc cessé de prendre la route, d’additionner les bornes, comme pour fermer le clapet de ceux qui croyaient à la plaisanterie d’un combo à l’orgueil démesuré. Sauf que, du SXSW ou il est invité tous les ans, à d’innombrables salles obscures, en passant par les plus grands festivals, Capsula n’a jamais pété plus haut que ses fesses. Ainsi, sans jamais en avoir l’air, sans jamais rayer le parquet, bien assis sur sa base punk garage psyché consolidée à chaque écoute des Stooges, Velvet Underground et Television, le groupe sort l’artillerie, balance la sauce avec générosité, tout en s’autorisant quelques légers écarts de bon goût (“The King Of The Rain”, “Holding a Knife”) histoire de prouver que, dans le genre, on peut encore avancer rapidement tout en gardant les oeillères grandes ouvertes. A l’occasion de “In The Land Of Silver Souls”, en quatorze titres de haute facture et avec une assurance qui fait envie, Capsula exploite alors ses nombreux atouts. Dualité du chant (“Let’s Run Far Away”, “Under The Woods”), groove (“Dreaming In Black And Blue”, “Communication”), mélodies (“Hit’n’Mis”), et riffs de guitare chauffés au fer rouge (“Into My Skull”, “What’s In The Mirror”) font de ce nouvel opus l’illustration incarnée de cet état d’esprit qui place définitivement les trois dans la course, le vent bien dans le dos. Inconnu il y a encore quelques mois, et après avoir vu quelques formations monter en flèche, faire le buzz puis redescendre aussi vite, ils ont consolidé la moindre de leurs fissures pour mieux balancer un bon parpaing dans la gueule d’un public rock qui croyait avoir déjà tout entendu de la discographie paternelle. Plus psychédélique encore que par le passé (“Wild Fascination”) mais toujours doté d’une redoutable efficacité, cet album – certainement un des meilleurs dans le genre cette année – déborde de brûlots rock (“Town Of Sorrow”, “Hit’n’Mis”, “In The Land Of Silver Souls”) qui ne manqueront donc pas de servir une ambition couillue, mais manifestement réaliste.

Disponible sur
itunes26


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