Blacklisters – ‘Adult’

Blacklisters – ‘Adult’

Album / Smalltown America – A Tant Rêver du Roi / 16.10.2015
Noise rock

Après trois années de silence, et alors que nos oreilles sifflent encore du passage de l’excellent ‘BLKLSTRS‘, premier album brûlant aux déflagrations noises schizophrènes et virulentes, les anglais de Blacklisters s’en remettent à ‘Adult’. Instruments brutalisés jusqu’à leurs limites, rythmiques tribales, et chant à s’en écorcher les cordes vocales sont au menu d’un disque à nouveau taillé pour nous chatouiller des oreilles à la glotte.

Quelques secondes, et nous voilà déjà au sol, paralysés, contraints et forcés de se soumettre à l’emprise du quatuor. La machinerie Blacklisters est bien de retour et, au-delà d’un style aussi référencé que tordu, elle nous assaille de titres puissants et dévastateurs. Frénétiques, extravagants et racés, ils s’enchaînent pour le bien d’une cohésion et d’une homogénéité rares, malgré la faculté du groupe à faire volte face, à brouiller les pistes, ou à volontairement se brider par moments, comme pour mieux délivrer ses élans rageurs terriblement addictifs.

L’envoûtement est de taille, que ce soit sur l’entame ‘Shirts’, amuse-bouche hardcore au goût de reviens-y, ou bien dans la hargne et l’énergie incroyable brandies par ‘Cash Cow’, ‘The Sadness Of Axl Rose’ et ‘I Knocked Myself Out’. Et quand, insalubres, ils se tordent au fil de ‘Big Ticker’, le terrible et poignant ‘Weasel Bastard’, ou bien ‘Dream Boat’, les anglais nous trimbalent insolemment et innocemment entre torpeur et réjouissance. Alors autant dire que, lorsqu’il combine les deux tranchants de ses lames (‘Priss’, ‘Downboat’), Blacklisters parvient sans mal à nous sectionner définitivement les conduits auditifs.

De bout en bout, ‘Adult’ est un album magistral, incroyable d’énergie brute, et outrageusement excitant; une œuvre qui trouve sa source dans la noise la plus pure et la plus cinglante, hors des clichés du genre. On pourrait presque comparer ce disque au ‘The Shape Of Punk To Come‘ de Refused tant sa cohésion d’ensemble et sa force de composition stupéfient. Blacklisters provoque une nouvelle fois un cataclysme d’envergure que les amateurs de sensations fortes se doivent de traverser. Et au diable les acouphènes !

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‘Weasel Bastard’, ‘Dream Boat’, ‘Priss’


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