Betunizer – “Quien Nace Para Morir…”

Betunizer – “Quien Nace Para Morir…”

betu80Album
(BCore)
25/06/2010
Noise rock

Le travail de fond effectué par le label barcelonais BCore fait tâche d’huile. Après avoir ratissé toute la scène catalane, nous avoir offert d’innombrables belles découvertes, la structure s’en va désormais piocher du côté de Valence pour nous dénicher Betunizer, un des groupes les plus excitants que l’Espagne ait vu éclore ces derniers mois. Parce qu’autant le dire: “Quien Nace Para Morir Ahorcado Nunca Morira Ahogado” assène une grande baffe dans la gueule de ceux qui croyaient que le rock ramollissait de l’autre côté des Pyrénées. A trois, les Betunizer offre en effet onze titres aussi sales que délicats, vingt cinq minutes de pure tension déposées en bloc par un des batteurs les plus complets du pays, un bassiste imperturbable, et un chanteur/guitariste totalement féroce et schizophrénique. En résulte un rock bruitiste parfois très complexe et technique mais toujours audible (“Matematico Tomas”, “La Pinza Del Michi”) qui ne s’octroie que peu de moments de répit (“Pantano Del Ardor”). Le reste du temps, le trio s’amuse à vous maintenir la gorge serrée, à jouer sadiquement avec votre carotide. Ainsi, dès l’entame “Repaso de Huecos” et jusqu’à la catapulte finale qu’est “Completo Galope”, Betunizer vous agrippe, joue immédiatement la dissonance et l’intensité tout en variant constamment les rythmiques, affichant ainsi sans attendre son immense et incontestable savoir faire. La recette sera ainsi déclinée tout au long de ce premier album au titre à rallonge, avec comme apogées “Teniente Corrupto” dont le capharnaüm laisse entendre quelques mélodies sous jacentes, “Nada/Loco” à l’énergie maitrisée, ou “Terry y a Por Todas” qui prend des allures de collision frontale entre The Ex et la plus furieuse des formations math rock. Avec un nom pareil, qu’on aurait pu lire sur le ventre d’un engin de guerre ou de chantier, Betunizer jette littéralement un énorme pavé dans la mer Méditerranée. Croyez nous, c’est à la rame – au pire  à la nage – qu’il faudra désormais rejoindre l’Espagne.

En écoute


Disponible sur
itunes7


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1 Commentaire
  • colombo
    Posté à 20:32h, 04 novembre Répondre

    negu gorriak venère ?

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