65daysofstatic – ‘Wild Light’

65daysofstatic – ‘Wild Light’

Album / Superball Music / 16.09.2013
Post rock électronique

Ne pas changer une recette qui gagne, 65daysofstatic laisse cela à d’autres. Énième preuve avec “Wild Light”, un nouvel album qui creuse un peu plus ce que le groupe avait laissé entrevoir il y a trois ans pour “We Were Exploding Anyway“, le tout avec assez d’intelligence, de subtilité et de retenue pour ne pas trop dépayser ce fidèle auditoire qui se laissait déjà bercer pas son math rock il y a presque une décennie (“Blackspots”). Incontestablement marqués par l’expérience “Silent Running” qui, en 2011, les voyait mettre en musique le vieux film de science fiction du même nom, les anglais renouent ici avec des contours cinématographiques qui, mélangés à leur approche post rock, ne sont parfois pas loin d’égaler ceux de Mogwai (“Heat Death Infinity Splitter”, “Undertow”, le magnifique “Unmake The Wild Light”).

Mais il faut avant tout aller chercher la sève de ce “Wild Light” dans ses sonorités électroniques galopantes (“Sleepwalk City”), ses boites à rythme, samples, et batterie électronique en lieu et place de guitares très souvent noyées dans une sévère dose de synthé (“Prisms”), ainsi que dans une complexité de composition nettement plus humble. Qu’on se rassure pour autant: en 2013, 65daysofstatic n’a pas encore cédé au format conventionnel du couplet/refrain. Il n’en reste pas moins digeste (“Taipei”), notamment grâce à sa ferme volonté de jouer la carte de la cohérence.

Ainsi, c’est d’une traite qu’il faut écouter ce nouvel album. Tant il suit un fil rouge autorisant quand même le groupe à flirter en toute pertinence avec la drum n’bass (“Prisms”) ou à préférer le minimalisme et la mélancolie (“Undertow”). Tant à chaque titre il parvient à titiller l’imaginaire de l’auditeur, le pousse à puiser dans ses plus profondes émotions. Fort d’une maturité exemplaire, d’une intelligence indéniable, 65daysofstatic remet au goût du jour un concept que beaucoup ont désormais oublié: celui de l’oeuvre complète. L’occasion ne se manque pas, le train ne passe pas tous les quatre matins.

“Heat Death Infinity Splitter”, “Sleepwalk City”, “Taipei”, “Unmake The Wild Light”


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