When Saints Go Machine – “Konkylie”

When Saints Go Machine – “Konkylie”

when180Album
(!K7)
15/05/2011
Electro pop

Si le terme electropop vous rebute, faites un effort, et goûtez à ce premier album de When Saints Go Machine. Ce quatuor danois conçoit des chansons d’une nouvelle espèce, une pop orchestrale qui serait la pointe d’une pyramide dont chaque côté serait occupé par Caribou, Hercules & Love Affair, Telefon Tel Aviv et Scissor Sisters. Le name-dropping étant fait, le décor est posé sans pour autant que vous sachiez à quoi vous attendre, tant la musique du carré sort des principes établis. Formé en 2007, le groupe délaisse les beats 4×4 pour ériger des petites rêveries dont l’ossature se nomme Nikolaj Manuel Vonsild. Le chanteur module ses cordes vocales à la manière d’un Antony Heggarty qui aurait croqué un morceau de Cee-Lo au petit déjeuner. Sans forcément partager leurs influences – l’un préfère le jazz et la soul, l’autre écoute des disques sixties pendant que les deux derniers mixent de la house et de la techno sous un autre pseudonyme – les quatre gars restent en parfaite symbiose sur ce disque qui aura mis deux ans à voir le jour: assez pour y peaufiner le moindre détail, travailler chaque couche et ajouter les effets organiques qui font de “Konkylie” un album curieux et atypique. Sur l’introduction éponyme, des choeurs s’entremêlent avec la voix de Nikolaj enregistrée dans un tunnel et une forêt. Une performance vocale qui touche chaque morceau d’une grâce particulière, à l’image des mutations post-new-wave de “Chestnut”, des envolées electronica de “The Same Scissors”, ou du timide et néanmoins magnifique “On The Move”. Cette voix tremblotante fait mouche sur “Church And Law”, bien épaulée qu’elle est par les arrangements minimaux de claviers et drums influencés dance 90s. Globalement mélancolique, l’album laisse éclater quelques moments de liesse, parmi lesquels le sucré “Kelly” à la naiveté similaire à celle des islandais de FM Belfast, et “Add Ends” qui déterre nos souvenirs honteux de Jimmy Sommerville. Une jolie découverte!

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Disponible sur
itunes9


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