Vitalic – “Flashmob”

Vitalic – “Flashmob”

vitalic180Album
(Different)
28/09/2009
French touch 1.5

Il y a deux ans, alors que l’album évènement “Ok Cowboy” commencait à être bien digéré, Vitalic sortait “V Live”, au détour duquel il déposait une grosse poignée d’inédits censés faire patienter un public qui le considérait depuis 2005 comme un des plus éminents représentants de l’electro français. L’attente fut donc particulièrement longue pour ceux qui attendaient de pied ferme un véritable nouvel album, et se demandaient ce que le dijonnais allait pouvoir proposer après la déferlante French Touch 2.0 menée de front par le label EdBanger, le succès Justice, et le retour de Daft Punk. Qu’il l’admette ou non, la pression aura certainement pesé sur ses épaules tout au long de la conception de “Flashmob”, censé le replacer solidement sur l’échiquier, idéalement en y faisant souffler une légère brise revigorante. Car le public français, comme international qui épie désormais la moindre de nos sorties, souhaite désormais entendre autre chose qu’une ribambelle de suiveurs en rang d’oignons derrière ses têtes d’affiche. En cela, bien que “Flashmob” s’inscrive dans la suite logique de son prédécesseur, Vitalic déçoit. Et l’entame “See The Sea (Red)”, bien qu’ultra efficace, illustre parfaitement ce sentiment: synthés grossiers, saturations à gogo, mélodie indélébile rappellent sans détour une recette déjà amplement utilisée chez Justice. Plus tard, “Chicken Lady” est du même acabit, et les nombreux clins d’oeil disco qui jonchent ce tracklisting renforcent, à une ou deux exceptions près (“Station Mir 2099”), un peu plus le rapprochement. On croirait même entendre Blondie sur “Poison Lips”. Mais l’erreur viendrait de cantonner ce nouvel album de Vitalic à ces quelques velléités tendance. Bien qu’ils ne montrent pas de véritables aspects innovants, d’autres morceaux – heureusement majoritaires – rendent “Flashmob” un peu plus incontournable qu’il n’y paraissait jusqu’alors. Notamment grâce aux quelques réminiscences du premier album, fièrement représentées par le titre éponyme, “Terminateur Benelux” ou “Second Lives”, mais aussi par quelques gros hits nés de ces deux approches qui garantissent pleinement de retourner le moindre dancefloor au premier sillon parcouru. Par l’utilisation des voix, toujours retraitées et plus assumées que sur “OK Cowboy”, “One Above One”, “Still”, et l’imparable single “Your Disco Song”, tous des tubes évidents, contribuent à rattraper une première impression trompeuse et installer définitivement Vitalic dans le haut du panier de la musique électronique française. Même si on ne nous enlèvera pas totalement de l’idée qu’il a cette fois fait en sorte de beurrer ses épinards.

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5 Commentaires
  • eliott
    Posté à 22:29h, 04 octobre Répondre

    Cette critique est infondée et grossière, on peut se demander si son auteur ne cherche pas à beurrer lui-même ses épinards. Vitalic est un Dieu.

  • Philippe
    Posté à 11:10h, 06 octobre Répondre

    au contraire, c’est la première honnête que je lis, traduisant la déception que j’ai également ressenti et soulignant l’absence des nouveautés tuantes lachées en 2007 seulement en live …
    merci !

  • bobby
    Posté à 14:02h, 06 octobre Répondre

    vitalic est un dieu, mais personne n’est parfait, même pas Dieu

  • Fred
    Posté à 16:30h, 10 novembre Répondre

    Non, arrêtez, il n’a rien d’un dieu, il n’a rien inventé ni même transformé…
    Ok Cowboy était frais, là ça sent le réchauffé, même Disco Song est un morceau déjà entendu il y a fort longtemps, il s’appelait ‘Ask’ d’ailleurs si je me souvien bien

    Déçu!

  • primat
    Posté à 09:56h, 12 novembre Répondre

    décevant, mais son show live vaut le détour … !

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