Verdena – « Requiem »

Verdena – « Requiem »

Requiem[Album]
14/05/2007
(Barclay/Universal)

On croyait que le grunge n’allait rester que le vieux souvenir d’une époque révolue peu de temps après les derniers souffles de Nirvana et Soundgarden. Pourtant, depuis 1999, une bulle semble résister de fort belle manière du côté de Milan, là ou les trois musiciens ont un jour décidé de monter Verdena après quelques années passées à jouer ensemble. La suite sera des plus classiques, si ce n’est que ces Italiens ont rencontré un certain succès là ou beaucoup se sont cassés les dents: des albums systématiquement disques d’or, voire de platine, au sein de leur propre péninsule, des concerts donnés à travers l’Europe qui auront contribué à la grande réputation du groupe sur scène, le tout entrecoupé par la construction d’un studio voué à l’analogique pour promettre un son bien vintage à leurs propriétaires. C’est là, y compris entre des dizaines de dates, que Verdena s’enferme pendant de nombreux mois en vue de la sortie de ce « Requiem », c’est là qu’il improvise, essaye de nouvelles approches, expérimente jusqu’à aligner bien plus qu’il ne faut de morceaux pour composer ce nouvel opus. Aujourd’hui, dans notre platine, il ne reste donc que le meilleur de Verdena, ce qui aura résisté à la sélection draconienne effectuée par le groupe. Et le résultat, puissant, intense et précis, parle pour lui dés le « Don Calisto » d’ouverture qui émoustillera certainement les nostalgiques du « Nevermind » de la bande de Cobain. C’est ensuite Queens Of The Stone Age qui vient à l’esprit sur « Non Prendere l’Acme, Eugenio », notamment par cette production absolument impeccable, destructrice et compressée comme il faut pour souligner la force de frappe de ces Italiens. Mais Verdena sait aussi nuancer son registre, comme le prouve « Angie », cette belle balade rappelant que la musicalité de la langue italienne n’est pas réservée à sa variété quelque peu ringarde. La suite n’en sera pas moins bonne: « Isacco Nucleare », à l’instar de « Canos », emprunte autant au progrock qu’à la puissance de feu de Rival Schools (sur le refrain du premier), « Il Guliver » affiche plus d’une dizaine de minutes au compteur, et le premier single « Muori Delay » laisse percer une certaine admiration pour Led Zeppelin. « Requiem » est donc assez complet pour promettre une écoute passionnante, et pourquoi pas commencer sérieusement à ouvrir les portes de la France au rock italien. Conseillé

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1 Commentaire
  • Lionel STROPPA
    Posté à 23:20h, 12 octobre Répondre

    Le meilleur article français que j’ai lu sur Verdena et sur cet album en particulier. Certes, il y en a pas eu beaucoup mais il faut souligner qu’en tant que fan inconditionnel du groupe j’ai beaucoup apprécié l’article et je suis complètement d’accord avec ce qu’il dit.

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