Various Artists – “Run The Road 2”

Various Artists – “Run The Road 2”

Run The Road 2[Album]
01/11/2005
(679/Import)

“Run The Road”, premier volume, commence seulement à apparaître sur les rayonnages des FNAC et autres Virgin alors que le deuxième volet est déjà sorti outre-manche. Le grime, comme pas mal de styles anglais, semble décidément avoir du mal à être représenté par chez nous, peu soutenu par les médias ou les organisateurs de soirées en tout cas, sans même parler des sorties de disque aléatoires, comme celui de Lethal Bizzle qui restera inconnu chez nous, ou l’album du Virus Syndicate sorti dans l’anonymat le plus complet. Heureusement ça bouge un peu plus du coté des soirées, et de la création, qui pointe timidement le bout de son nez, à travers des initiatives comme le resofantom de DJ Absurd

Bon, revenons à ce “Run the Road II” qui a la difficile tache de succéder à une première compilation quasiment parfaite et bien représentative du genre. A mort le suspense, on peut parler là de déception certaine, tant ce n°2 est un peu planplan. La majorité des tracks s’avére trop classique, sans réel relief ni nouveauté, frôlant souvent la redite overdosée. Deux morceaux énormes survivent tout de même à cette noyade dans une flaque d’eau, le “Bare Face Dynasty” du Dynasty Crew clôturant l’album, et surtout le remix du “Little Bit of Shhhh” de Lady Sovereign par Wonder, absolument atomique, combinant un flow toujours aussi varié à une instru ultra efficace tirant vers le breakbeat. Le prochain album de la jeune fille pourrait s’avérer un coup de pied au cul intéressant pour la scène, un peu en sale état discographique après le foutage de gueule ultime que fut celui du Roll Deep Crew et l’ennui relatif généré par le Wiley

En attendant, “Run the Road 2” s’avère un sacré coup d’arrêt, sabordant en plein vol l’aura du premier volume, et surtout dangereuse pour la médiatisation d’un style qui en a bien besoin de ce coté ci de la Manche. Loin d’être rassasié, il ne reste plus qu’à attendre la prochaine bombe, si jamais on en entend parler.

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