Turnstile – ‘Time & Space’

Turnstile – ‘Time & Space’

Album / Roadrunner / 23.02.2018
Hardcore


Et si Turnstile synthétisait, à chaque titre, la quintessence du hardcore ? Dans ses instants de bravoure les plus incarnés, le quintet de Baltimore construit des petits autels à la gloire du genre, ou chaque élément semble poussé au maximum, faisant aussi bien du groupe un temple à souvenir qu’une ode au temps présent. Bousculés, invectivés, les morceaux de Turnstile se construisent depuis quelques années déjà autour de quelques mots balancés à ceux du premier rang, d’un son de basse rond et profond, d’une cohorte de riffs et de lives tonitruants qui ont fini d’asseoir la réputation du groupe.

Aujourd’hui de retour avec un deuxième album, le premier pour Roadrunner, Turnstile se déploie vers des contrées familières, ou cris et chants se renvoient la balle dans un chassé croisé d’énergie mêlées. Là où s’épanouit un hardcore fidèle aux origines, qui n’hésite pas à prendre ses distances par légères bribes, le temps d’une série de claps sur Generator ou de quelques notes de synthés sur High Pressure. Au delà de ces quelques détours, l’album marque surtout pour sa constante débauche d’énergie qui donne envie de dépoussiérer ses vieux Madball tout en réécoutant Rage Against The Machine. Loin de se cantonner à son statut de madeleine, Time & Space agit comme un lointain réveil, et secoue toute une colonne de bruit et de fureur érigée par d’autres avant lui jusqu’à la fin des années 90.

Par son esprit salutaire, son humour indéniable (les interludes qui sont autant de flottements lunaires, à mille lieux du reste de l’album) et sa manière de conjuguer avec brio gimmicks et vieilles recettes, le hardcore véritablement incarné et insouciant de Turnstile a déjà gagné sa bataille.

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A ECOUTER EN PRIORITE
Real Thing, Generator, I Don’t Wanna Be Blind, (Lost Another) Piece Of My World, Can’t Get Away, Right To Be


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