Turner Cody – “First Light”

Turner Cody – “First Light”

First Light[Album]
05/05/2008
(BY Records/Differ Ant)

Issu de la bouillonnante scène rock de Brooklyn, Turner Cody délaisse un temps l’entité Herman Dune au sein de laquelle il officie en tant que bassiste, pour retourner la veste de cette petite troupe new yorkaise, ici toute à son service pour son premier vrai disque solo, le précédent “60 Seasons” n’étant qu’un résumé de tous ses précédents travaux édités en CD-R. Et je dis bien officiel, car s’il est encore méconnu du grand public, ce jeune rouquin de bientôt 28 ans, né à Boston avant de migrer vers New York, et poète à ses heures (il est d’ailleurs auteur d’un recueil), n’a pas attendu qu’un label se manifeste pour sortir ses disques. Si on fait les comptes, “First Light” est donc le huitième de la liste, dont trois ont été mis au monde en compagnie de ses frères d’adoption apportant sans conteste un certain crédit à ses escapades “solitaires”. C’est donc bien entouré, fort d’une expérience musicale conséquente et d’un phrasé littéraire toujours très apprécié, que Turner Cody peut se lancer avec assurance dans un répertoire typiquement américain, piochant autant dans le folk que le jazz, en passant par la pop, l’americana et le blues, et dignement représenté par des titres aux allures délicieusement rétro, plus décalées, naïves et légères qu’has been (“First Light” et “Irene” aux cuivres et vents bon enfants de Jon Natchez de Beirut). Mais qu’il persévère dans cette direction, ou qu’il abatte une carte plus molle et plus adulte (les ballades lancinantes “Lowlands” et “Roll Them Blues”, le superbe mais soporifique “Think About You Anymore”), Turner Cody n’en finit pas de se découvrir au fur et à mesure qu’on s’enfonce dans ce premier album, frappé d’une spontanéité offerte par une production sans chi-chi, et des prises de voix sans seconde chance. De quoi donner encore plus de mérite à l’efficacité incontestable et à la délicatesse de titres comme “Underground”, “Heart To Heal” et le final “Going To California” qui, s’ils n’inventent rien, rappellent qu’on en demande pas tant à la musique quand elle se débarrasse ainsi de toutes ses insanités. Jubilatoire

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