Thomas Mery – “A Ship, Like a Ghost, Like a Cell”

Thomas Mery – “A Ship, Like a Ghost, Like a Cell”

A Ship, Like a Ghost, Like a Cell[Album]
22/05/2006
(Dora Dorovitch/Discograph)

Il y six ans maintenant, Purr raccrochait les guitares après cinq ans de bons et loyaux services au sein de la scène post rock française. Progéniture du label Prohibited Records, le trio parisien aimait mêler émotions et ambiances cinématographiques, chose qu’il parvenait à faire sublimement sur disque comme sur scène. Dans tout cela, Thomas Mery, son chanteur, apportait beaucoup, notamment de par sa voix et son jeu de guitare. Aujourd’hui, en 2006, le bonhomme la joue solo, uniquement accompagné de sa guitare sèche et partage son premier album pop/folk avec qui veut bien, à raison, y pencher une oreille

La comparaison avec cette scène folk française émergente pourrait surgir rapidement si on s’arrêtait au très bon “Sing a Song” d’ouverture, assez proche il faut le dire de ce que peut proposer Syd Matters par exemple. Pourtant, plus on s’enfonce dans ce premier opus, plus la personnalité et l’originalité de Thomas Mery s’affirme et devient évidente. Alors, le bonhomme, qui s’est lui seul chargé de la production entière de ce disque, n’apparaît plus seul avec sa six cordes et gagne en richesse grâce à une multitude de détails que sa recette épurée permet de laisser s’exprimer. Peu à peu, la guitare devient une toile de fond indispensable mais épaulée par quelques subtils arrangements (traitement particulier du son, ajout de mélodica…) appuyant une complexité de composition déjà décelable par le biais de mélodies, musicales ou lyriques, loin d’être évidentes, comme cela pouvait déjà être le cas au sein de Purr

“A Ship, Like a Ghost, Like a Cell” surgit tel un premier album éclatant de maturité, au long duquel Thomas Mery se met à nu, laisse exploser son talent de compositeur interprète en ayant la quasi-insolence de ne jamais s’apparenter à cette scène en vogue faisant le bonheur d’une presse musicale boboisante. Tel un enfant à qui on enlève les roulettes de son vélo, Mery se lance seul, libre et autonome, pour faire profiter à son public de cette source d’émotion qu’il est incontestablement. Et malgré ce manque d’assurance seulement apparent, il arrive à destination, sain et sauf..

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