The Bloody Beetroots – “Romborama”

The Bloody Beetroots – “Romborama”

bloody180Album
(Downtown)
25/08/2009

Alors qu’on attend de Justice, désormais un peu prisonnier du son qui lui a permis d’exploser les sonomètres, un regain d’inspiration pour justifier son statut d’incontournable de l’electro, difficile d’accueillir à bras ouverts le premier album des Bloody Beetroots, leur équivalent italien piochant majoritairement dans le même livre de recettes. Soyons francs, le duo masqué ne manque pas de talent, mais arrive tout simplement avec beaucoup trop de retard pour espérer relancer une machine à bout de souffle. D’autant que “Romborama” fait plus office de mise à jour intégrale que de véritable nouvel album, et permettra au novice de désormais maîtriser le sujet sur le bout des doigts: sur la vingtaine de titres qu’il affiche, la moitié sont déjà parus sur des maxis qui, grâce à leur efficacité, n’ont pas manqué de contribuer aux sudations nocturnes de ces deux dernières années (“Cornelius”, “Warp 1.9” et “Warp 7.7”). Et à écouter The Bloody Beetroots marcher de manière aussi flagrante sur les plates bandes de Daft Punk (“I Love The Bloody Beetroots”, “Fucked From Above 1985”) ou leurs homologues parisiens précédemment cités (“Butter”, “Storm”), le contraire aurait été étonnant. Ne reste alors que l’autre moitié de l’album pour trouver satisfaction. Sauf que, là encore, Bob Rifo et Tommy Tea sont loin de casser la baraque en tombant dans le piège de productions souvent téléphonées et sans réelle originalité. Si ça passe encore sur le titre éponyme d’ouverture, sur “Have Mercy On Us (feat Cècile)”, “Awesome” sauvé par la contribution des Cool Kids, ou le très calme et surprenant “Little Stars (feat Vicarious Bliss)”, l’intérêt s’effrite ensuite au fur et à mesure que les secondes passent. Des titres grossiers, souvent proches de l’ambiance parking (“It’s Better a DJ On 2 Turntables”, “Theolonius”, “Anacletus”) ou de clubs de seconde zone (“Talkin’ In My Sleep”, “Yeyo”, “House N°84”), prennent alors le dessus, quand il ne s’agit pas de véritables fautes de goût (“Second Streets Have No Name”, “Mother”). Du coup, même si hésiter entre Justice et Bloody Beetroots revient à se demander quoi choisir entre Lustucru et Barilla, mieux vaut encore retourner à ce bon vieux “Cross” qui avait au moins le mérite d’annoncer une époque.


1 Commentaire
  • jaky
    Posté à 22:25h, 05 octobre Répondre

    Je suis pas d’accord avec se que tu dis. On peut pas les comparés a JUSTICE c’est vraiment différent se sont 2 ambiance totalement différent.

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