Take – “Only Mountains: The Remixes”

Take – “Only Mountains: The Remixes”

take180Album
(Alpha Pup)
22/02/2011
IDM – hip hop – dubstep

Take a fêté dix ans de carrière musicale avec l’album “Only Mountain” sorti l’année dernière chez Alpha Pup, label référence en matière de bass music. Onze ans, ça se fête aussi. Pour cela, il invite ses potes à sa boum, avec l’idée de remixer les titres de ce somptueux disque louchant entre IDM, hip-hop, ambient et dubstep. Sans doute tous issus de la fourmilière de Los Angeles, dont les galeries convergent vers le Low End Theory, les seize invités déroulent un tapis sonore uniforme et revisitent Take avec respect, un artiste dont la délicatesse discographique apparente cache un beatmaker qui assure grave en live. C’est donc la West Coast qui parle au travers de “Only Mountain: The Remixes”, une compilation intelligente qui évite de s’égarer et de devenir incohérente, piège récurrent lorsque l’on confie ses morceaux aux gens qu’on aime bien. Sweatson Klank commence d’ailleurs par s’auto-refaire le portrait sur “Begin End Begin” dans le style si pur qu’on lui connait, respecté par tous les invités qui naviguent à la même profondeur que lui tout au long du disque. Parmi eux, Mono/Poly fait crisser les ongles sur le tableau avec une relecture dark, Alex B nous pond un remix abstract hip-hop qui s’écoute avec un masque et un tuba, Tokimonsta – décidément très sollicité en ce moment – donne une vision encore plus organique du travail de Take, prenant au passage quelques galons pour le titre de meilleur artisan deep-dubstep. Mais “Only Mountain: The Remixes”, album abyssal qui dépasse peut être le projet original, va chercher ses meilleurs moments chez un Anenon incroyablement lascif, son collègue Free The Robots pour une instru hantée, un Eliot Lipp d’humeur massive, ou Diabase dans un registre glitch-hop qui pique. Loin d’être en reste, Griffi prend la liberté d’ajouter un MC pour ne pas laisser ce recueil s’étouffer dans ses draps instrumentaux, The Clonious s’énerve peu, booste le tempo pour un bonheur electronica tout en chicanes, tandis que d’autres utilisent des sons bien affûtés, en témoigne la précision du remix de Low Limit. Faisons les comptes: aucun remix n’est à envoyer à la déchetterie. De quoi faire pas mal de découvertes et creuser du côté de cette scène en plein bourgeonnement dans nos contrées…

Disponible sur
itunes31


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