Swingin Utters – “Dead Flowers, Bottles, Bluegrass, And Bones”

Swingin Utters – “Dead Flowers, Bottles, Bluegrass, And Bones”

Dead Flowers, Bottles, Bluegrass, And Bones[Album]
24/02/2003
(Fat Wreck Chords/Tripsichord)

Deux ans que les fans attendaient ce nouvel album de Swingin Utters et force est d’avouer que l’attente en valait la peine. Si Fat Wreck propose quelque fois des albums sans réel intérêt ni personnalité, le punk du combo comprenant des membres de Me First And The Gimme Gimmes s’avère des plus authentiques et des plus rafraîchissants avec cette habituelle mixture de street punk et de musique celtique

N’allez pas chercher là un nouvel album à acheter pour l’anniversaire de votre petit frère boutonneux, plus accroché à son skate qu’à ses cours. Swingin Utters fait partie de ces groupes majeurs pratiquant un punk adulte et sans concession (“Heaven At Seventeen”, “Sign In a Window”, “Leaves For Someone Else”). De véritables hymnes du genre vous donneront envie de vous remettre illico presto à la mousse (“Shadows And Lies”, “Dead Flowers Bottles Bluegrass And Bones”, “Glad”) tandis que d’autres calmeront vos ardeurs avec un penchant plus acoustique et plus festif (“Poor Me” et sa ligne de chant efficace, “Hopeless Vows”, “My Closed Mind”). Les deux chants se complètent superbement et apportent chacun une ambiance qui leur ait propre et on croit presque entendre du Tim Armstrong sur des morceaux tels que “If You Want Me To”, “All That I Can Give” et surtout “No Pariah”. Les choeurs apportent eux aussi un attrait indéniable aux lignes de chant comme sur le très bon “Letters To Yourself”. Swingin Utters joue également sur l’effet de surprise en incluant des parties de piano (“Don’t Ask Why”) ou de cordes (“My Closed Mind”) sur son punk incitant au pogo et à la tise. L’influence celtique qui peut paraître assez lourde chez d’autres groupes du genre est ici parfaitement digérée et n’est que très légèrement connotée par des rythmiques guitares propres au genre (“Lampshade”, “Looking For Something To Follow”)

Au final, un album qui nous réconcilie avec le punk primaire et par la même occasion avec Fat Wreck. Swingin Utters accouche ici d’un album des plus matures, doté d’une diversité trop rare allant même jusqu’à nous faire espérer que le combo sorte un jour un album acoustique tant il semble à l’aise et efficace dans ce genre d’exercice. Ravalez vos préjugés et jetez ne serait-ce qu’une oreille sur cet album qui ne vous laissera pas indifférent


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