Sebastien Schuller – « Happiness »

Sebastien Schuller – « Happiness »

Happiness[Album]
07/02/2005
(Catalogue/Wagram)

Le parcours de Sebastien Schuller est une modeste mais belle histoire. C’est d’abord celle d’un très bon morceau, « Weeping Willow », qui séduira autant Radio Nova que Capitol qui le signe et sort son maxi du même titre, avant de le renvoyer d’ou il vient quand arrive le temps des bilans. Plutôt injuste puisque le morceau en séduira, puis en fera patienter beaucoup éspérant un premier album. Il faut croire que ce coup du sort lui aura donné un sérieux regain de motivation. C’est finalement sur Catalogue (Telepopmusik, Sporto Kantes, Playground, Alpha…) que Schuller atterrit et sort un « Happiness » en février 2005, tout juste ressorti en édition limitée proposant trois titres inédits. C’est cette occasion que l’on choisit pour s’arrêter sur ce parisien, multi instrumentiste, et quasi unique compositeur de son oeuvre. Ainsi, ce premier album est une suite logique du premier aperçu: une pop acoustique saupoudrée de discrètes sonorités électroniques chères à Radiohead (Schuller se rapprochant même souvent de Thom York dans la voix), mélancolique et légère, paradoxe parmi d’autres qui font tout l’intérêt du disque. Car ce qui marque chez Schuller, c’est bien ce don pour les mélodies, fraîches et accrocheuses, plongées dans des ambiances assez sombres et de temps à autres relevées par des arrangements bien pensés. Voilà sûrement ce qui nous fait tant apprécier « 1978 », titre d’ouverture au piano aussi perturbant que touchant, les géniaux « Weeping Willow » et « Sleeping Song », le profond « Wolf », l’éclaircie « Tears Coming Home », tant de titres composant une première moitié clairement tubesque, ou chaque mélodie fait mouche. La suite, bien qu’aussi qualitative et cohérente, nous emmène plutôt dans les profondeurs de l’imagination du jeune homme, celles ou il s’affirme autant qu’il se dévoile. « Happiness », dont l’ultime paradoxe est de vous tirer des larmes de joie, est donc un de ces disques dont on attend rien et qui finit par être celui par lequel vous ne cessez de jurer. La pop a trouvé un de ses nouveaux représentants, et Schuller, ce premier album bouleversant sous le bras, en profite pour se hisser au rang des Syd Matters et de ceux sur qui il faudra compter..

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