Rolling Blackouts Coastal Fever – ‘Hope Downs’

Rolling Blackouts Coastal Fever – ‘Hope Downs’

Album / Sub Pop / 15.06.2018
Pop claquettes


Sub Pop, c’est trente bougies, Nirvana et les clubs bas de plafond de Seattle, ville dès lors placée à jamais sur la carte de la musique indépendante. C’est toujours, surtout, un œil de maître sur la direction artistique. Jugez plutôt, même à quelques plusieurs milliers de kilomètres de là, l’acuité de Jonathan Poneman et consorts reste vivace. Car c’est là, à Melbourne, que se trame un truc à cinq que le label a eu le flair de signer, un truc avec un nom et des idées à rallonge : Rolling Blackouts Coastal Fever.

Avec ce premier album, il faut imaginer cinq dégingandés, vêtus de shorts en jean, prendre le contrôle de l’ambiance musicale et diffuser un sunset flegme vaguement rosé, plutôt bleu salé qui rappelle les visions chaloupées de Mac DeMarco (Cappuccino City). Du chill les pieds dans l’eau, les cordes grattées jusqu’à la mélodie (du bonheur), les jolies trouvailles du groupe font tout de suite mouche, et imposent la demi-heure détente qui va bien. Sans pour autant verser dans la niaiserie ou la naïveté.

Mais aussi les lignes musicales accrocheuses de DIIV. Les eighties sont aussi dans la place. L’énergie est là et l’étreinte toute en courbes des guitares rappelle celle des arabesques vocales des groupes romantiques de cette décennie, citons entre autres les Smiths, comme sur Sister’s Jeans, à l’ambiance douce-amère. La larmichette de garçons coiffeurs sensibles en moins. C’est un ornement émotionnel mûr à point qui cueille ici, et donne à ressentir avec honnêteté, à se livrer avec franchise (Talking Straight).

Rolling Blackouts Coastal Fever, c’est au fond plutôt très simple, sensible et touchant à certains égards. Ni en détresse, ni totalement optimiste, le groupe se fend d’un beau moment de musique livré à cœur ouvert. Pas plus, pas moins. Inutile de chercher midi à quatorze heures. Il s’agit de prendre la vague, et de s’efforcer de ne pas regarder trop autour. De grimper sur la planche et de rester debout. Et d’être le plus heureux possible.

VIDEO
ECOUTE INTEGRALE

A ECOUTER EN PRIORITE
Exclusive Grave, Sister’s Jeans, Talking Straight


Pas de commentaire

Poster un commentaire