Reverse Engineering – « Highly Complex Machinery »

Reverse Engineering – « Highly Complex Machinery »

rev180Album
(Jarring Effects)
08/02/2010
Electro hip hop

Le temps passe vite, trop vite même pour Reverse Engineering qui réussissait parfaitement son décollage il y a quatre ans avec « Duck & Cover« , un premier album qui le propulsait dans la sphère courtisée des révélations electro hip hop. Depuis, un seul maxi, « DTTR » en 2007, au moment duquel quelques infos filtraient déjà sur son successeur. L’attente aura donc été longue pour que les trois aient enfin la possibilité de confirmer les dires d’une presse quasi unanime. Trop longue même. Car à l’heure ou la musique n’a jamais été aussi versatile, ou l’on peut passer du statut d’artiste banal à celui de star internationale en un claquement de doigt, ou l’abstract hip hop n’est plus vraiment novateur, les Suisses se sont presque tirés eux-mêmes une balle dans le pied en repoussant continuellement l’échéance de leur grand retour, initialement prévu en 2008. D’autant que « Highly Complex Machinery », aussi efficace soit-il, n’est finalement qu’une suite aussi logique que prévisible de son prédécesseur. Pas le meilleur moyen pour « recruter » en 2010. C’est donc avant tout à l’attention de son public de la première heure que Reverse Engineering livre cette série de nouveaux titres aux ambiances généralement angoissantes (« Six Clicks » en tête), tous tirés par des rouages désormais bien huilés. Mais, plus que quelques bons morceaux à se mettre sous la dent, ou l’alliance de la mélodie et d’une rythmique franche fait mouche (l’ouverture éponyme, « Romeo Echo », « Socially Acceptable », « Instant Art »), ce sont les invités qui finissent d’offrir le véritable intérêt de cet album. Difficile en effet de rester insensible aux contributions du fidèle Blu Rum 13 (« Defiance », Future Shock »), de la Mc croate Diyala (« World In Reverse »), ou de M Sayyid (Antipop Consortium) qui élève instantanément les « Miracle That Glows » et « Fly » au rang supérieur. Heureusement car, sans eux, Reverse Engineering n’avait pas de quoi nous envoyer en orbite au dessus du Mont Blanc…

En écoute

Reverse Engineering – « Miracle That Glows (feat M Sayyid) »

Disponible sur
itunes7


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