PS I Love You – “Meet Me At The Muster Station”

PS I Love You – “Meet Me At The Muster Station”

ps180Album
(Paper Bag)
05/10/2010
Garage-grunge

Le rock des années 90 tendant aujourd’hui à reprendre sa place au détriment d’un revival 80 essoufflé, il semble que les duos rock, à mi-chemin entre grunge et garage, puissent enfin eux aussi entretenir l’espoir de faire parler d’eux. En effet, derrière la locomotive Japandroids qui n’en finit plus de se révéler convaincante, suivent d’innombrables paires de musiciens généreux parvenant à palier leur line up restreint par une énergie et un sens de la mélodie sans pli. Parmi les plus remarqués, Jeff The Brotherhood ou encore PS I Love You, tout nouveau venu sur la scène, et projet initié par Paul Saulnier, multi instrumentiste aux expériences passées aussi riches que variées, qui en avait d’abord fait son projet solo pour goûter à ce qui tendait être de la pop expérimentale. Jusqu’à ce qu’il enrôle l’intarissable batteur Benjamin Nelson (ex Magic Jordan également) qui, d’un coup de baguette magique et d’élans frénétiques, transformait les essais en jolis hymnes rock valant pleinement la peine d’être définitivement gravés dans le plastique. Un son de guitare volontairement rugueux qui fait le chaud et le froid tout au long du disque, une basse jouée au pied sur un clavier d’orgue (sic), une voix juste bien que parfois borderline, comme une rythmique généralement intense suffisent donc à PS I Love You pour adresser de francs clins d’oeil aux exigeants publics de Dinosaur Jr (“Butterflies & Boners”) et Pixies (“Meet Me At Muster Station”). En bon juste milieu qu’elle est de ce fait, la paire dépose par la même occasion quelques singles imparables, de ceux qu’un groupe traine toute sa carrière en guise d’éternelle comparaison: c’est le cas de “Facelove”, le plus évident et inégalé de tous, suivi de près par quelques autres très bien inspirés (“Scattered”, “Get Over”, “2012”, “Cbez”) qui contribueront à la belle cohérence de ce “Meet Me At Muster Station” à la fois perfectible et furieusement efficace. Entre révélation et découverte, PS I Love You a ouvert une brèche et n’a plus qu’à s’y engouffrer pour devenir un de ces combos dont on surveillera désormais assurément les moindres faits et gestes.

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2 Commentaires
  • Pony.one
    Posté à 15:07h, 09 octobre Répondre

    Grave.
    L’album défonce tout. Paul Saulnier possède un méchant sens de la composition.
    Chaque titre est une vraie boucherie. Reste à voir la formation en live à présent. Pas mal de guitares et de basse sur l’album. Or, ils ne sont que deux …

  • colombo
    Posté à 14:01h, 11 octobre Répondre

    je viens d’écouter l’album à l’instant , les morceaux sont efficaces et plaisants , mais effectivement , je me demande ce que cela va donner en live …
    Le truc flagrant à l’écoute c’est la reverb omniprésente ; à croire qu’au mixage , ils ont rajouté une reverb sur l’ensemble de l’album ;
    ultra abusé !!!!

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