Prefuse 73 – “Everything She Touched Turned Ampexian”

Prefuse 73 – “Everything She Touched Turned Ampexian”

pref180Album
(Warp)
20/04/2009

En 2002, l’éclair de génie «Vocal Studies & Uprock Narrative» offrait à Scott Herren un capital sympathie qui, sept ans plus tard, ne semble toujours pas s’être effrité tant il lui autorise encore de n’être que l’ombre de lui-même. A cette époque, le public hip hop déjà pointu trouvait en l’Américain un second souffle, une porte d’entrée sur l’electro, une occasion de s’approprier une nouvelle tendance qui n’allait plus cesser de donner naissance à de seconds couteaux. Pour cela, solidement porté par de bons souvenirs dont les plus récents remontent quand même à 2003 et «Extinguished Outtakes», Prefuse 73 parvient encore miraculeusement à susciter quelques frissons à l’annonce d’un nouvel album. Ceux qui, à parcourir «Everything She Touched Turned Ampexian», s’en iront comme à chaque fois aussi vite qu’ils sont venus. Difficile en effet de trouver en ces vingt neuf titres très courts un quelconque signe d’évolution, autre que celui d’un producteur bien assis sur son identité musicale qui tourne définitivement en rond depuis une bonne poignée d’années. Et même si Herren multiplie les concepts, varie la forme, le fond reste tristement le même. Dommage, car à l’écoute de quelques titres de ce nouvel opus, on flirte avec le coup d’éclat, jusqu’à ce que le soufflet ne retombe pour cause d’idées manquant d’être approfondies («Hairy Faces», «Whipcream Eyepatch», «Oh Is It», «Violent Bathroom Exchange»). Au lieu de cela, Prefuse 73 mitraille, aligne ce qui n’est autre que des ébauches, à l’exception de quelques morceaux, et pas les meilleurs («DEC Machine Funk All ERA’s», «Regato», «Simple Loop Choir», «No Lights Still Rock», «Formal Dedications»), qu’il aura bien voulu emmener jusqu’au terme. Du coup, l’impossibilité d’aborder cet album autrement que dans son ensemble lui assène le coup de massue fatal, celui qui le condamne définitivement aux oubliettes. Scott Herren, partagé entre une multitude de projets, n’en fait il pas trop? A force de souffler le froid et le chaud, le bonhomme nous enrhume, nous embue l’esprit, nous file la nausée. Comme à chaque fois, nos attentes étaient toutes autres.

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1 Commentaire
  • ben
    Posté à 18:13h, 26 juillet Répondre

    album globalement décevant, sans surprise et qui tourne vite en rond. Dommage.

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