Pelican – “What We All Come To Need”

Pelican – “What We All Come To Need”

pel180Album
(Southern Lord)
19/10/2009
Heavy post rock

Pendant longtemps, par étroitesse d’esprit le plus souvent, la scène métal s’est considérablement isolée du reste du monde musical. En cela, pendant que certains tentaient de la rejoindre pour s’offrir la piscine qui allait bien avec leur véranda, d’autres, plus talentueux cela va de soi, préféraient sortir du carcan pour affronter un autre public et mettre au monde une musique aussi bâtarde que passionnante. Vous l’avez compris, c’est à cette deuxième catégorie de groupes qu’appartient Pelican, aujourd’hui arrivé au stade d’un quatrième album qui ne fait toujours pas redescendre la mayonnaise. Produit par Chris Common (These Arms Are Snakes), “What We All Come To Need” voit le combo de Chicago rejoindre le label Southern Lord, et quelques invités venir prêter main forte, parmi lesquels Greg Andeson de Sunn O)) et Aaron Turner de Isis. Pour le reste, pas vraiment de surprise puisque le Ep “Ephemeral” s’était déjà bien chargé d’annoncer la chose: Pelican aligne huit longs titres instrumentaux tout en progression, placés sous le signe d’un savant mélange de heavy et de post rock, tous bercés par une ribambelles de riffs mélodiques qui vous emmènent d’un bout à l’autre de ce disque résumant parfaitement ce qui a toujours fait cette musique à la fois belle, complexe, brute, intrigante et envoutante. Et pas de doute que l’entame “Glitter” donne pleinement envie de pousser plus loin, d’aller apprécier le relief proposé par “Ephemeral”, les changements de rythme de “Specks Of Light”, voire même pour les plus persévérants, cette voix qui s’invite sur l’ultime “Final Breath”. Malgré tant d’atouts, les éternels nostalgiques décus de “City Of Echoes” n’y trouveront peut être pas encore leur compte. Mais le retour d’une lourdeur récurrente dans les compositions (“Strung Up From The Sky”, “An Inch Above Sand”) viendra mettre un bémol bienvenu à cette virulence bien connue dans le métal, ou l’on apprécie guère qu’on change une recette qui gagne.

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