Opak – « Two Sleepwalkers On a Tight Rope »

Opak – « Two Sleepwalkers On a Tight Rope »

Two Sleepwalkers On a Tight Rope[Album]
27/05/2005
(Creaked/Import)

Les oeillères et à prioris typiquement français vis-à-vis de la Suisse n’ont pas toujours facilité le développement de la scène musicale helvète dans l’hexagone. Les choses tendent pourtant à s’améliorer, les acteurs du rock suisse parvenant de plus en plus à se faire un nom par chez nous. Mais le chemin est encore long, c’est très certainement ce que le duo Opak doit se dire, lui qui depuis 1999 s’efforce de faire sonner du mieux qu’il peut son savoureux mélange de musique électronique, de rock, et d’expérimentations sonores. Si ce n’est pas le premier à s’aventurer sur un tel chemin, il faut avouer que ce « Two Sleepwalkers On a Tight Rope », deuxième album du duo après « Prolog » sorti en 2003, en épatera quelques-uns. Partagé entre séquences, samples, basse et guitare (toutes deux jouées par Julien Grandjean), batterie et percussions (sous la houlette d’Arnaud Sponar), Opak souligne sa préférence pour des titres atmosphériques et hypnotiques, l’énergie des instruments, et l’intensité de la noise. À l’écoute de ce disque, l’auditeur se retrouve dans un décor plutôt froid, comme pris dans un étau, se laissant écraser au fur et à mesure qu’il s’y enfonce. « Dewa Che » ouvre le bal sur un registre plutôt dub electro agrémenté de quelques scratches, ou la basse est aussi imposante que la rythmique est lente. Le ton monte ensuite avec « Epilog », plus post rock laissant le son de batterie live, ses mélodies et ses bidouilleries nous transporter jusqu’au bout de ses neuf minutes. Pour le coup, le très beau « Hypoxic » fait baisser la tension par ses belles notes de guitare rappelant immédiatement les écossais de Boards Of Canada. Un pan accessible de la musique d’Opak qu’on retrouvera sur « Omen », coincé entre les expérimentaux « Amplitude », « Radiomagnet » et « Le Paysage Etait d’Une Beauté Scandaleuse », avant que la potion ne monte et ne déborde sur le final « Landing », progressivement bruitiste et saturé à souhait. Opak, pointu mais néanmoins accessible, étonne, intrigue, et charme assez pour être une belle découverte. C’est décidé, je pars en Suisse l’année prochaine..

En écouteHypoxic (extrait)


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