Motion City Soundtrack – « My Dinosaur Life »

Motion City Soundtrack – « My Dinosaur Life »

mcs180Album
(Columbia)
19/01/2010
Pop punk en kit

Envie de tout et de rien? De fun et de beaucoup de légèreté? D’un peu de vent dans les voiles? « My Dinosaur Life », le premier album de Motion City Soundtrack pour le compte d’une major, saura combler ces petits besoins superflus que vous ne soupçonniez même pas. Car, comme tous les groupes de pop punk programmés pour rameuter le maximum de kids boutonneux, le combo révélé par Epitaph – grand maître en la matière – étale pour de bon toute la superficialité de sa musique, celle qui rentre désormais par une oreille pour ressortir par l’autre, via une autoroute à quatre voies et en parfaite ligne droite. Et pour conserver sa part de néant, Motion City Soundtrack est resté fidèle à Mark Hoppus (Blink 182), déjà aux manettes du plus respectable « Commit This To Memory » sorti en 2005. Car, comme bon nombre avant lui, le combo californien est tombé dans les travers du nouveau monde auquel il a pris goût et des moyens démesurés mis à sa disposition pour faire de ce nouvel album un must have d’adolescent. En effet, du temps notamment, Motion City Soundtrack en aura pourtant eu plus que prévu en raison de l’opération du bras de son batteur qui a offert ainsi au groupe l’opportunité de perfectionner chaque composition ou d’en accoucher de soi-disant meilleures. Du coup, même si on ne s’attendait clairement pas à une révolution, ce ne sont que raisons supplémentaires pour crier au foutage de gueule. Car, plutôt que de finalement donner vie à un « A Lifeless Ordinary » pré-pubère faisant de l’oeil aux radios sans aucune retenue, ou aux « Worker Bee », « @!#? », « Delirium » et « The Weakends » décrochant de justesse l’approbation générale, Motion City Soundtrack fait comme tous ces groupes industriels: il laisse son public le cul entre deux chaises auxquelles on aurait scier les barreaux. Pourtant, à écouter « Disappear », seul vrai tube de ce disque, le quintet prouve qu’il est capable d’être autrement plus efficace tout en restant sublimement opportuniste. Les faits sont donc d’une logique implacable: la montagne annoncée accouche d’une toute petite souris.

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1 Commentaire
  • Matt
    Posté à 16:49h, 16 janvier Répondre

    Tout à fait d’accord… pourtant ce « Disappear » balancé il y a quelques mois m’avait vraiment emballé, mais l’album là, est vraiment pas terrible… dommage !

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